La Centrafrique à quitte ou double

Publié le 25 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

En rupture totale avec les institutions financières internationales depuis plus de cinq ans, la Centrafrique passera début février un examen de passage devant le conseil d’administration du FMI, à Washington. Les autorités de Bangui, démocratiquement élues en mai 2005, estiment avoir fait beaucoup d’efforts pour rendre leur dossier enfin présentable. La fonction publique a notamment été dégraissée dans des proportions non négligeables, puisque la masse budgétaire annuelle représentée par ce secteur est passée au cours de l’année 2005 de 40 milliards à 34 milliards de F CFA (de 61 millions à 51,8 millions d’euros). À noter que les salaires des fonctionnaires centrafricains n’ont pas été augmentés depuis vingt-quatre ans, ce qui doit constituer une sorte de record mondial. Dans un pays les recettes fiscales et douanières ne rapportent à l’État que 3 milliards de F CFA par mois, soit la moitié de ses besoins élémentaires ; où seule une vingtaine de sociétés (sur un total de cinquante) s’acquittent honnêtement de leurs impôts ; et où le service de la dette représente 500 % des exportations, on perçoit bien l’enjeu du rendez-vous de Washington. Au-delà de la reprise des relations entre Bangui et les institutions de Bretton Woods, il s’agit de mettre un terme à l’effarante spirale de régression qui s’est enclenchée au début des années 1980 et a ramené l’intérieur du pays à un niveau de développement nettement inférieur à ce qu’il était lors de l’indépendance, il y a quarante-cinq ans.

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