Maroc : destruction d’un projet de mémorial de l’Holocauste après une vive polémique

Un résident allemand au Maroc, se présentant comme artiste-activiste, avait commencé près de Marrakech la construction d’un étrange mémorial dédié au génocide des Juifs d’Europe lors de la Seconde Guerre mondiale. Un site que les autorités ont décidé de détruire après le déclenchement d’une vive polémique.

Une vue du projet de mémorial de l’Holocauste de PixelHelper. Les barrières sont présentées comme une réplique des frontières entre l’Europe et le Maroc. © PixelHelper / DR

Une vue du projet de mémorial de l’Holocauste de PixelHelper. Les barrières sont présentées comme une réplique des frontières entre l’Europe et le Maroc. © PixelHelper / DR

CRETOIS Jules

Publié le 28 août 2019 Lecture : 5 minutes.

Les stèles en briques alignées rappelaient le célèbre Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe, bâti au début des années 2000 à Berlin sur près de 20 000 mètres carrés. Lundi 26 août, les autorités marocaines ont annoncé la destruction de cet étonnant mémorial de l’Holocauste, en cours de création dans la région de Marrakech.

Quelques jours plus tôt, la presse internationale s’était emballée : des médias hollandais, allemands ou israéliens annonçaient l’ouverture prochaine du « premier mémorial de la Shoah en Afrique du nord ». Le porteur du projet s’appelle Oliver Bienkowski. Citoyen allemand qui se présente comme à la fois artiste et activiste, il s’était fait connaître en 2016 en projetant sur l’ambassade d’Arabie Saoudite à Berlin, à l’aide d’un système lumineux, le drapeau de l’organisation terroriste État islamique accompagné du message « Daech Bank ».

Bienkowski explique à Jeune Afrique qu’il réside à Marrakech, où il possède une entreprise. Il est aussi le fondateur de PixelHelper, qui se présente comme une organisation à but non lucratif, et à laquelle est adossée une société éponyme. PixelHelper, qui prétend notamment « lutter contre le racisme via un activisme artistique », dispose d’une adresse légale à Marrakech, ainsi que d’un numéro au registre du commerce.

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