Aigle Azur : les raisons d’une bataille féroce entre actionnaires

Le devenir d’Aigle Azur, compagnie française qui s’est bâtie sur la desserte de l’Algérie et emploie 1 150 personnes, est suspendu à une lutte entre actionnaires minoritaires où tous les coups semblent permis. Dernier épisode en date : la nomination d’une administratrice provisoire.

Un airbus A330 d’Aigle Azur. © DR

Un airbus A330 d’Aigle Azur. © DR

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 28 août 2019 Lecture : 3 minutes.

Virile. C’est ainsi que pourrait être qualifiée la bataille entre actionnaires minoritaires (David Neeleman, qui détient 32 % de la compagnie et Gérard Houa, 19 %), qui se joue actuellement pour la prise de contrôle d’Aigle Azur, deuxième compagnie du pavillon français. Et pour la survie d’une entreprise de 1 150 salariés, qui s’est fortement développée sur la desserte de l’Algérie depuis les années 2000.

Lundi, Frantz Yvelin, président de la compagnie, avait été victime d’un « putsch » : l’homme d’affaires franco-chinois Gérard Houa, actionnaire via Lu Azur, et Philippe Bohn, ancien directeur général d’Air Sénégal, avaient pris respectivement la présidence et la direction générale de l’entreprise.

Administratrice provisoire

Ce mercredi 27 août, c’est l’administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux, qui est arrivée, accompagnée de policiers, dans les locaux de l’entreprise en région parisienne. Célèbre pour le traitement de dossiers sensibles (Casino, FagorBrandt, Petroplus …), portraiturée en « madone des faillites » dans Le Monde en 2013, elle est devenue administratrice provisoire alors que Frantz Yvelin a repris la présidence du transporteur.

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