Le virus Ebola fait une quatrième victime en Ouganda

Contrôlée positive au virus Ebola jeudi, une petite fille est décédée vendredi matin dans le sud-ouest de l’Ouganda. En provenance de la RDC voisine, elle était la quatrième malade d’Ebola recensée dans le pays.

Une femme se fait prendre la température dans le cadre de la prévention d’Ebola, en janvier 2016, à Freetown, en Sierra Leone © Aurelie Marrier d’Unienv/AP/SIPA

Une femme se fait prendre la température dans le cadre de la prévention d’Ebola, en janvier 2016, à Freetown, en Sierra Leone © Aurelie Marrier d’Unienv/AP/SIPA

Publié le 30 août 2019 Lecture : 2 minutes.

« Elle est décédée vers 8 heures (5 heures GMT) ce matin », a déclaré Yusuf Baseka, directeur des services sanitaires du district de Kasese, dans le sud-ouest de l’Ouganda. L’enfant était en isolation dans un centre de soins de Bwera, dans le même district de Kasese.

Le corps de la jeune fille « est en voie d’être rapatrié » en RDC, avec sa mère qui l’accompagnait, a précisé Yusuf Baseka. « Je veux rassurer tous les Ougandais et les non-Ougandais que nous avons la totale capacité de contrôler Ebola. Restez calmes et vigilants », avait twitté la ministre ougandaise de la Santé, Jane Ruth Aceng, avant l’annonce de la mort de la fillette.

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Celle-ci est la quatrième personne diagnostiquée porteuse du virus Ebola en Ouganda à décéder. En juin, trois membres d’une même famille diagnostiqués en Ouganda, après avoir contracté cette maladie en RDC, étaient décédés. Deux étaient morts sur le sol ougandais et le troisième en RDC après y avoir été rapatrié. Fin juillet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré l’Ouganda libre d’Ebola, aucun autre cas n’ayant été signalé entre temps. L’enfant décédée vendredi était arrivée mercredi au point de passage de Mpondwe, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, pour aller obtenir une aide médicale à Bwera, selon le ministère ougandais de la Santé.

Contrôlée à la frontière

À Mpondwe, où l’Ouganda a mis en place des contrôles sanitaires, les équipes médicales avaient noté qu’elle présentait des symptômes semblables à ceux d’Ebola : fièvre, faiblesse généralisée, éruption cutanée et pertes de sang inexpliquées au niveau de la bouche, selon la même source. Des examens sanguins avaient permis de confirmer jeudi qu’elle était « positive à Ebola ». Le ministère avait souligné que puisqu’elle avait été contrôlée à la frontière, elle n’était entrée en contact avec personne sur le territoire ougandais.

La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. Il n’existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. Au total, 2 006 personnes sont mortes d’Ebola depuis un an en RDC, et les autorités ougandaises, qui craignent que le virus ne se propage dans leur pays, ont pris de strictes mesures de prévention. Près de 18 000 personnes traversent chaque jour la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, selon des chiffres du gouvernement ougandais.

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