Yaméogo répond à Compaoré

Publié le 22 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Dans l’interview qu’il vient d’accorder à Jeune Afrique/l’intelligent (n° 2288), le
président burkinabè Blaise Compaoré m’a implicitement accusé de m’être rendu en Mauritanie pour de sombres desseins, ce qui pourrait justifier à ses yeux les poursuites
judiciaires qu’on projette contre moi.
Même si Blaise Compaoré ne m’a pas nommément cité, il ne fera l’ombre d’aucun doute dans l’esprit des lecteurs que je suis bien celui qui est en cause dans les propos suivants:
« Nous savons que certains sont allés auprès du gouvernement mauritanien pour diffuser des
fausses nouvelles et des faux scoops. »
Du reste, le chef de l’État, répondant à deux questions me concernant, a clairement établi le rapport en disant qu’« il est normal qu’une personnalité soupçonnée de porter atteinte à la sécurité de l’État fasse l’objet d’une enquête ».
Ceci n’est rien de moins qu’une diffamation puisque je ne suis pas allé en Mauritanie, pour quelque cause que ce soit, aux dates indiquées et encore moins pour y porter atteinte à la sécurité de mon pays. Jusqu’à présent, aucune preuve de ces allégations n’a pu être apportée. Cela étant, je n’exclus pas de voyager dans ce pays ne serait-ce que pour y signifier, comme je le fais partout où je passe, que je suis contre la politique
d’ingérence dans laquelle le pouvoir burkinabè est devenu spécialiste, pour le plus grand
malheur de la paix nationale et sous-régionale.

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