La RD Congo inaugure son premier parc agro-industriel
Le président Joseph Kabila a inauguré le parc agro-industriel de Bukanga-Longo. D’une superficie de 75 000 hectares, c’est le premier du genre en RD Congo. Pour son lancement, Kinshasa a investi 83 millions de dollars.
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph kabila, accompagné du Premier ministre, Matata Ponyo et du ministre de l’Agriculture, Jean-Chrysostome Vahamwiti, a inauguré le 15 juillet le parc agro-industriel de Bukanga-Longo, dans la province du Bandundu (à 240 km de la capitale, Kinshasa).
Pour son lancement, Kinshasa a mobilisé « 83 millions de dollars sur fonds propres, dont 53 millions d’euros pour la mise en production du site et une trentaine de millions de dollars pour la production et la distribution d’électricité du site », indique le communiqué publié par le gouvernement congolais. Le consortium mené par le sud-africain Africom Commodities, à qui a été confiée la gestion de ce parc, d’une superficie totale de 75 000 hectares, entend mettre 50 000 hectares en production par tranche de 10 000 hectares chaque année.
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« La RD Congo doit augmenter sa productivité et donc sa production agricole pour répondre aux besoins alimentaires du pays », a indiqué Jean-Chrysostome Vahamwiti, durant la cérémonie d’inauguration, notant au passage le poids élevé des importations de denrées alimentaires du pays (1,5 milliard de dollars en 2014).
Plan national
Le développement de ces parcs agro-industriels, inauguré avec Bukanga-Longo, est la pierre angulaire du Plan national d’investissement agricole (PNIA 2013-2020) lancé en mai 2013 par le gouvernement congolais pour répondre à la fois à la sous-exploitation des terres arables du pays (80 millions d’hectares) et pour renforcer une filière agricole qui représente 40 % du PIB du pays.
D’une valeur totale de 5,73 milliards de dollars, ce plan entend consacrer 3,65 milliards à la « valorisation de ses zones agricoles et agro-industrielles ». Il vise, d’ici à 2020, à créer un million d’emploi, à doubler le revenu agricole du pays et le rythme croissance du secteur agricole (de 3 à 6 % par an) et à réduire de 54 % à 20 % la part de la population souffrant de malnutrition.
À terme, le pays devrait compter une vingtaine de parcs de ce type – dont les emplacements ont déjà été identifiés – doté d’un statut de zone économique spéciale (ZES) et géré par une société mixte (publique-privée). L’exploitation serait octroyée sous la forme de baux d’une durée minimale de dix ans.
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