Microsoft entre en ligne
Le géant de l’informatique a signé un accord avec l’institution onusienne et décidé d’offrir un logiciel aux pays en développement.
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Microsoft a rejoint officiellement, le 17 novembre, la coalition de partenaires du secteur privé – L’Oréal, DaimlerChrysler, Hewlett-Packard, Suez et Intel – qui soutiennent l’Unesco. Le géant américain du logiciel s’attaque à la réduction de la fracture numérique et emploie les grands moyens. Bill Gates, le patron de Microsoft, présent à Paris aux côtés du directeur général de l’Unesco Koïchiro Matsuura pour signer l’accord définitif, a annoncé un programme quinquennal de 5 milliards de dollars consacrés à la diffusion du savoir par les technologies de l’information et de la communication (TIC). Quelque 700 millions de dollars seront versés « en liquide », le reste sous forme de dons de logiciels spécialement élaborés pour les besoins particuliers des pays en développement. La collaboration Unesco-Microsoft s’étendra par ailleurs dans huit domaines bien définis : l’éducation, l’accès communautaire au développement, la préservation de l’identité culturelle et linguistique, le transfert de compétences, l’échange d’informations et d’applications logicielles, le partage d’expertise, la promotion des TIC et le renforcement des pratiques en ligne.
L’homme le plus riche du monde a expliqué que son but était de venir en aide notamment à l’Afrique, où il espère que son logiciel Unesco gratuit pourra contribuer à la formation d’un demi-million d’étudiants par an, en l’état actuel du parc des ordinateurs. « Notre objectif n’est pas commercial. Nous avons réussi à vendre nos produits aux riches, donc nous pouvons être généreux envers les pays en développement », a-t-il expliqué. À ceux qui s’étonnent d’une telle philanthropie, Gates répond avec franchise qu’à long terme l’opération est rentable. Plus il y aura, tout autour de la terre, de gens éduqués et capables d’avoir un ordinateur, plus Microsoft sera susceptible de vendre ses logiciels. Logique.
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