FrancophonieCommonwealth : duel au sommet

Publié le 23 novembre 2004 Lecture : 2 minutes.

A l’occasion du 10e Sommet de la Francophonie, qui se tient les 26 et 27 novembre à Ouagadougou (Burkina), une comparaison entre cette organisation et le Commonwealth(*), son grand « rival », s’impose.
Seul ennui : on ne dispose d’aucune étude comparative sur ces deux organisations régionales, que ce soit sur leur population, leur superficie ou leur économie. Les seules données connues sont nationales.
Les institutions internationales comme la Banque mondiale ou les Nations unies n’établissant des distinctions qu’entre les catégories « économiques » (pays développés,
pays à revenu intermédiaire, pays les moins avancés), nous avons compilé les données pour les 101 États membres des deux organisations : 48 pour la Francophonie et 53 pour le Commonwealth. Six pays appartenant aux deux ensembles (Cameroun, Canada, Maurice, Sainte-Lucie, Seychelles et Vanuatu) ont été comptés deux fois.
La Francophonie, de loin plus jeune que sa concurrente, a vu le jour en 1970, date de la fondation du premier organisme intergouvernemental de la Francophonie (l’Agence de coopération culturelle et technique, ACCT).
La création du Commonwealth remonte à 1949, avec la réunion de la première conférence des Premiers ministres des ex-colonies britanniques. Le premier sommet des « anglophones » a eu lieu en 1971, celui des francophones à 1986. Dans les deux cas, il se réunit tous les deux ans. Le XVIIIe Sommet du Commonwealth se tiendra à La Valette (Malte), du 25 au 28 novembre 2005.
La Francophonie est dotée d’une structure plus lourde, avec des effectifs de plus de 1 000 personnes et un budget annuel de 227 millions d’euros, contre moins de 300 personnes et quelque 53 millions d’euros pour le Commonwealth.
Les dix-huit infographies que nous avons sélectionnées devraient vous permettre d’arbitrer. Les chiffres peuvent être lus de plusieurs manières : tout dépend de l’angle où l’on se place Le Commonwealth est trois fois plus peuplé et apparemment plus riche (avec un Produit national brut de 3 717 milliards de dollars en 2002, contre 2934 milliards). En apparence seulement, car le revenu par habitant est plus élevé chez les francophones (5150 dollars, contre 2 000 chez les anglophones). Mais la répartition y est moins équitable : 90 % de la richesse, en terre francophone, est assurée par les pays développés, alors qu’elle ne l’est qu’à hauteur de 74 % dans le Commonwealth.

* Sites Internet: www.sommet-francophonie.org et www.thecommonwealth.org

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