[Édito] Niger : tourisme contre terrorisme, espoir lointain ?

Si le gouvernement ne jure que par la sécurité et la lutte contre le jihadisme à ses frontières, certains Nigériens espèrent promouvoir une autre approche. Face au terrorisme, ils prônent le développement du tourisme et d’une économie locale basée sur les richesses culturelles du pays.

Une girafe dans les environs de Niamey, en 2016 (illustration). © CC / Flickr / Roland

Une girafe dans les environs de Niamey, en 2016 (illustration). © CC / Flickr / Roland

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  • Mathieu Olivier

    Rédacteur en chef adjoint pour l’Afrique centrale. Journaliste politique et d’investigation, spécialiste notamment du Cameroun et de la Centrafrique, il s’intéresse aussi à la politique de la Russie en Afrique.

Publié le 11 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Devant le palais présidentiel, le 13 janvier, à Niamey. © VINCENT FOURNIER/J.A.
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Niger : passage de témoin

Assuré d’avoir un nouveau président en 2021, le pays s’est refait une santé sur le plan économique et se modernise progressivement. Un bol d’air bienvenu dans un contexte sécuritaire encore tendu.

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Dans les environs de Kouré, au sud-est de Niamey, les girafes semblent échapper au quotidien des Nigériens. Comme si, depuis leur altitude, elles étaient parvenues à prendre une certaine hauteur. Elles déambulent paisiblement, d’arbres en points d’eau, sans autre agression potentielle que les épines des acacias faméliques. Même les quelques pick-up de passage semblent tolérés, comme s’ils leur étaient devenus familiers.

Leur expérience des hommes pourrait pourtant les pousser à fuir. Dans les années 1980, sous l’effet de l’activité humaine, les girafes peralta ne comptaient plus qu’une cinquantaine d’individus au Niger. On prévoyait même leur extinction. Mais, autour de Kouré, les villages en ont décidé autrement, choisissant de les protéger. Elles sont aujourd’hui plus de 600 à parcourir la région de Dosso en remontant jusqu’à celle de Tahoua. Dix-sept guides se chargent à présent de protéger l’animal, devenu un symbole reproduit à l’envi sur les tentures, les vêtements.

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