[Tribune] Du rêve au cauchemar sud-africain

La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu l’idéal panafricain, dans un pays qui en a jadis bénéficié.

Des manifestants avec des armes de fortune à la main, dimanche 8 septembre 2019 à Johannesburg. © AP/SIPA

Des manifestants avec des armes de fortune à la main, dimanche 8 septembre 2019 à Johannesburg. © AP/SIPA

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Publié le 9 septembre 2019 Lecture : 4 minutes.

Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, régnait un sentiment d’inachevé au sein de la communauté des États africains. Tous avaient les yeux rivés vers l’Afrique du Sud et ne concevaient pas un continent libre sans la fin de l’apartheid. Ce combat aura réussi à fédérer les États africains, et ce sont en partie les efforts conjugués de tout un continent, durant près de trois décennies, qui ont abouti au référendum sur la fin de l’apartheid, en 1992, et à l’élection de Nelson Mandela, en 1994.

Ce rappel historique fait écho au panafricanisme réel. Une idée politique qui promeut et encourage la solidarité entre les Africains, où qu’ils soient dans le monde, par opposition à un panafricanisme galvaudé, qui se résume actuellement à des discours et à des postures anticolonialistes. La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu cet idéal, dans un pays qui en a jadis bénéficié.

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