Cameroun : le procès de Maurice Kamto est reporté au 8 octobre

Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ses alliés politiques et une centaine de militants comparaissaient vendredi 6 septembre devant le tribunal militaire de Yaoundé, où un important dispositif sécuritaire avait été déployé. L’audience a été reportée au 8 octobre.

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, candidat à la présidentielle camerounaise d’octobre 2018. © Youtube

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, candidat à la présidentielle camerounaise d’octobre 2018. © Youtube

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 6 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Les sympathisants de Maurice Kamto ont silencieusement quitté l’esplanade du tribunal, où ils s’étaient massés en nombre ce vendredi 6 septembre pour soutenir leur leader. Quelques instants plus tôt, l’audience très attendue, qui marquait l’ouverture du procès de l’opposant camerounais et de ses alliés politiques, venait d’être suspendue et renvoyée au 8 octobre.

C’est sous un impressionnant dispositif sécuritaire que l’ancien candidat à la présidentielle s’était présenté à la salle d’audience, accompagné entre autres de Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Valsero, Michele Ndoki, Celestin Djamen. Les prévenus rejoignaient ainsi la centaine de co-accusés issus des prisons centrales de Kondengui, de Mfou et de Mbalmayo, déjà présents dans l’enceinte du tribunal.

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Évanouissement de Christian Penda Ekoka

Une fois les prévenus réunis, la présidente du tribunal pouvait alors lancer l’audience en recueillant les récriminations préliminaires du commissaire du gouvernement. Thadée Engono a choisi de faire lire l’article relatif au règlement intérieur de la Cour, provoquant une vive opposition des avocats de la défense, qui souhaitaient plutôt que l’affaire soit appelée. Après une brève joute verbale, la présidente du tribunal a tranché en faveur du commissaire du gouvernement.

Dans une salle d’audience pleine à craquer, la tension déjà perceptible s’est accentuée lorsque le commissaire du gouvernement a jugé inopportun que le texte lu soit traduit en langue anglaise. Une nouvelle vague de protestation s’est faite ressentir dans le camp de la défense.

C’est une audience censée être publique

Cette clameur, mêlée à la chaleur ambiante, a eu raison de l’ancien conseiller à la présidence de la République Christian Penda Ekoka qui s’est évanoui dans le box des accusés. L’incident a conduit à une suspension d’audience d’une heure. À la reprise, Christian Penda Ekoka n’avait toujours pas retrouvé ses esprits. Les avocats ont une nouvelle fois sollicité que le lieu du procès soit changé, mais la présidente n’a pas donné suite à cette doléance, et s’est contentée de reporter l’affaire.

Important dispositif sécuritaire

L’ouverture du procès de Maurice Kamto a été marquée par un déploiement sécuritaire impressionnant. Dès les premières heures de la matinée, la circulation a été complètement interrompue sur la route menant au tribunal militaire de Yaoundé par les nombreux agents de la police et de la gendarmerie présents.

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Sympathisant de Maurice Kamto et curieux ont ainsi été tenus à distance de ladite juridiction, et seule une dizaine de chanceux a pu accéder à la salle d’audience. La colère des militants refoulés a rapidement été contenue par la police. Deux militants du MRC ont été interpellés.

« C’est une audience censée être publique. Mais nous avons constaté que les journalistes, en dehors de ceux des organes gouvernementaux, et une partie du public avait été tenus à l’écart. Nous nous indignons face à cela», a regretté Me Michel Ntchalé, l’un des avocats de Maurice Kamto.

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