Abdou Soefo

Directeur de la Société nationale des hydrocarbures de l’Union des Comores, homme d’influence, il est proche du président Azali Assoumani.

Publié le 23 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Opposant aux présidents Ahmed Abdallah et Saïd Djohar, Abdou Soefo a été directeur de cabinet du Premier ministre Abbas Djoussouf entre 1998 et 1999. Après le coup d’État de salut public du 30 avril 1999, il s’est rallié au président Azali Assoumani, dont il a dirigé la campagne électorale en 2001. Son élection au secrétariat général de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), début octobre 2004, s’inscrit donc dans une certaine continuité : « J’animais déjà le mouvement. Mais nous avons attendu de terminer l’installation de nos fédérations sur chacune des îles, y compris Anjouan, pour tenir notre congrès constitutif en octobre. Cela nous a permis d’être les seuls à présenter des candidats dans chaque île aux législatives de l’Union d’avril-mai 2004. »
La CRC se veut un rempart solide contre les tentations séparatistes. « Notre formation a une idéologie qui cimente ses militants : c’est l’unité nationale. Nous sommes opposés à une autonomie débridée qui affaiblirait l’État. Le pays souffre de disparités entre les îles, qui ont engendré le séparatisme. La meilleure manière de corriger ces écarts, c’est la solidarité à l’intérieur de l’Union. »
Abdou Soefo est aussi directeur de la Société nationale des hydrocarbures (SNH). À ceux qui lui reprochent de mélanger les genres, il répond qu’il fait de la politique « en plus », mais que sa priorité va à la SNH. Son bilan parle pour lui : arrivé, il y a cinq ans, à la tête d’un canard boiteux déficitaire et dont le FMI demandait la privatisation, il a redressé l’entreprise : son résultat d’exploitation a dépassé le milliard de francs comoriens en 2003. « Malgré l’envolée du prix du pétrole, nous avons réussi à éviter une augmentation à la pompe, en concertation avec Total, notre fournisseur exclusif. Mais si les cours devaient se maintenir à ce niveau à la fin de l’année, nous serions forcés d’augmenter le prix du gasoil et du kérosène, car il y va de la santé financière de l’entreprise… »

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