Place au tamazight
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La rentrée scolaire au Maroc a été marquée par l’introduction du tamazight, le berbère, dans le cycle primaire. Lancé à titre expérimental dans quelque trois cents écoles du royaume, l’enseignement de cette langue devrait être généralisé d’ici à 2013. Pour atteindre un tel objectif, le ministère de l’Éducation a lancé un programme de formation de plus d’un millier d’enseignants spécialisés.
Cette innovation a été vécue comme un événement historique par beaucoup de Marocains : sur quelque 30 millions d’habitants, le royaume chérifien compte en effet entre 50 % et 60 % de berbérophones. Après être longtemps resté sourd aux revendications de leurs associations, le roi Hassan II avait fait un pas, en 1994, en promettant de faire entrer le tamazight à l’école. C’est son successeur, Mohammed VI, pour lequel l’identité berbère est une « composante essentielle de la culture marocaine », qui allait donner corps au projet avec la création, en 2001, de l’Institut royal pour la culture amazighe.
Nul doute que les Marocains tiendront compte de l’expérience de l’Algérie, où l’introduction du berbère à l’école remonte à 1995. Sept ans plus tard, le bilan était plutôt décevant. En 2002, 69 000 élèves seulement étaient inscrits dans des classes de berbère. Mais les choses se sont accélérées récemment. Langue nationale avec l’arabe depuis la révision constitutionnelle de 2001, le tamazight est désormais obligatoire dans tous les établissements de Kabylie, la principale aire berbérophone d’Algérie.
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