Burkina Faso : des gendarmes tués dans une nouvelle attaque dans le Soum

Au moins quatre gendarmes – six selon certaines sources – ont été tués dans une attaque dont leur détachement a été la cible lundi matin à une dizaine de kilomètres d’Inata, dans le Soum.

Des soldats burkinabè, lors d’un exercice (Illustration). © DR / état-major des armées Burkina Faso

Des soldats burkinabè, lors d’un exercice (Illustration). © DR / état-major des armées Burkina Faso

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Publié le 10 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Au lendemain de la mort de 29 civils dans deux attaques perpétrées dans la région du Nord, l’armée burkinabè a annoncé avoir perdu au moins quatre gendarmes dans une attaque dans la province du Soum, près de la frontière avec le Mali.

Une équipe du détachement d’Inata revenant d’un ravitaillement près de Djibo (province du Soum) est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés à une dizaine de kilomètres d’Inata. Plusieurs sources font état de « six gendarmes tués dans les affrontements ». « L’embuscade est confirmée, mais pas le bilan », a assuré une source sécuritaire à Jeune Afrique, qui évoque pour sa part « quatre personnes décédées ».

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Recrudescence des attaques

Cette nouvelle attaque meurtrière intervient au lendemain de la mort d’au moins 29 civils, dans deux attaques perpétrées dimanche 8 septembre dans la province de Sanmatenga, dans le nord du pays. « Un camion de transport a sauté sur un engin explosif improvisé sur l’axe Barsalogho-Guendbila dans la province du Sanmatenga. Le bilan provisoire fait état de quinze morts et de six blessés qui ont été évacués dans les centres de santé pour une prise en charge appropriée », a affirmé le porte-parole Remis Fulgance Dandjinou dans un communiqué.

Une autre attaque a été menée le même jour par des hommes armés contre un convoi de vivres destinés aux personnes déplacées interne de Kelbo, qui circulait sous escorte des forces de défense et de sécurité. « Cette attaque a entraîné le décès de quatorze civils et des dégâts matériels importants », a précisé Remis Fulgance Dandjinou.

Un sommet extraordinaire à Ouagadougou

Cette recrudescence d’attaques dans le Nord intervient à quelques jours d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui doit se tenir le 14 septembre prochain. Les chefs d’État de la région doivent aborder à cette occasion les questions sécuritaires, avec l’objectif de s’entendre sur un « plan d’action prioritaire de lutte contre le terrorisme « .

Le principe en avait été décidé à l’issue du sommet de l’Uemoa à Abidjan, en juillet dernier, en vue de « mieux coordonner nos efforts et (…) prendre toutes les mesures nécessaires pour essayer de combattre le terrorisme », avait indiqué alors le président ivoirien Alassane Ouattara.

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Plusieurs réunion préparatoires ont été menées, notamment à Niamey, les 26 et 27 août, où se sont notamment rencontrés les chefs d’état-major de la défense et des services de sécurité et de renseignement des pays de la Cedeao.

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