Le corps de Robert Mugabe quitte Singapour pour le Zimbabwe

Le corps de Robert Mugabe a quitté mercredi Singapour, où l’ex-président du Zimbabwe est décédé le 6 septembre à l’âge de 95 ans, à destination de son pays où il doit être inhumé après un hommage national.

Robert Mugabe, alors âgé de 92 ans, s’adressant aux vétérans le 3 août 2016 (image d’illustration). © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Robert Mugabe, alors âgé de 92 ans, s’adressant aux vétérans le 3 août 2016 (image d’illustration). © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 11 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

Robert Mugabe, ancien dirigeant du Zimbabwe. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
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Robert Mugabe, l’ancien guérillero anticolonialiste qui avait fait du Zimbabwe son royaume

Le militant déterminé qui a façonné le Zimbabwe sur les cendres de la Rhodésie du Sud, sœur jumelle du pays de l’apartheid, s’est éteint le 6 septembre à l’âge de 95 ans. Si son règne de presque quatre décennies, interrompu en novembre 2017 par un putsch conduit par ses anciens compagnons d’armes, s’est achevé dans un autocratisme pétrifié, Robert Mugabe fut aussi un héros panafricain, aujourd’hui célébré sur le continent. Jeune Afrique a rouvert ses archives pour éclairer le parcours de « Comrade Bob ».

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L’avion transportant le corps de Robert Mugabe a décollé de Singapour dans la nuit de mardi à mercredi 11 septembre vers 01h30, a annoncé son neveu Adam Molai. Mardi, une messe privée avait été célébrée dans un funérarium de Singapour, en présence de proches de l’ancien chef d’État, évincé du pouvoir en 2017 par l’armée, et de responsables zimbabwéens.

Robert Mugabe avait été hospitalisé début septembre à Singapour où, selon sa famille, il est mort de vieillesse. Sitôt rapatriée au Zimbabwe, la dépouille sera transportée dans son village de Zvimba, à l’ouest de Harare, pour une veillée funèbre, selon un autre de ses neveux, Leo Mugabe.

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Hommage au stade Rufaro

Jeudi et vendredi, le cercueil de Robert Mugabe sera exposé au stade Rufaro, dans la banlieue de Harare, « pour permettre à la population de tout le pays de rendre hommage à l’illustre héros de la guerre de libération », selon la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa. C’est dans ce stade que Robert Mugabe avait, le 18 avril 1980, pris les rênes de l’ancienne Rhodésie sous domination britannique, des mains de son ancien dirigeant blanc Ian Smith.

À la tête du Zimbabwe depuis 1980, le « camarade Bob », ainsi que le désignaient les membres de son parti, a été écarté par un coup de force de l’armée, qui a installé son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, dans son fauteuil.

Salué comme l’icône de la lutte pour l’indépendance de l’ex-colonie britannique, Robert Mugabe incarne aussi l’image d’un despote qui a régné trente-sept ans d’une main de fer sur son pays et l’a précipité dans une crise économique dont il n’est toujours pas sorti.

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