« Foudre du Leader »
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« Il s’appelle Foudre du Leader », dit l’interprète. « Dios mío ! » marmonne le président
du gouvernement espagnol, visiblement impressionné par le magnifique pur-sang arabe, un peu nerveux lui aussi, que vient de lui offrir Mouammar Kadhafi. « Vous montez ? » demande ce dernier. « Ici je n’oserai pas », répond José María Aznar, sans cesser de caresser le front du cheval qui soulage au même moment un besoin naturel. L’embarras d’Aznar tient-il au fait que son cadeau à lui, un petit écritoire en argent, qu’il a offert la veille au Guide libyen, semble, par comparaison, bien modeste ? On ne saurait le dire. On ne saura pas non plus ce que les deux hommes se sont dit au cours de leurs quatre heures d’entretien, en la seule présence de l’interprète. Et, en particulier, si Aznar, qui doit rencontrer son ami Bush le 23 septembre, sera porteur d’un message du Guide. Arrivé à Tripoli le 17 septembre au soir, reparti le lendemain en fin de matinée, l’Espagnol est le premier chef de gouvernement occidental à se rendre en Libye depuis la levée des sanctions onusiennes contre Tripoli, le 12 septembre.
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