D’où vient l’argent ?
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La Libye a versé, le 22 août, 2,7 milliards de dollars au bénéfice des ayants droit des 270 victimes de l’attentat contre l’avion de la PanAm, qui a explosé en 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie (voir J.A.I. n° 2227). Selon Tripoli, l’argent a été fourni par la fondation caritative de Seif el-Islam Kadhafi. En réalité, la somme a été versée par la Banque centrale libyenne sur un compte ouvert à la Banque des règlements internationaux (BRI), à Bâle, en Suisse. La BRI a pour particularité de ne traiter qu’avec les États. Ces derniers ont recours à ses services pour effectuer des transactions en toute « sécurité et confidentialité ». Le choix de la BRI a été fait par les Américains dans l’intention d’engager encore plus la « responsabilité de l’État libyen ». Les opposants libyens en exil ont donc quelque raison de dénoncer le « vol de l’argent du peuple » dans une lettre adressée le 15 août au secrétaire général de l’ONU. Elle a été signée par quatre-vingt-dix personnalités, dont un ex-Premier ministre, Mustafa Ben Halim, et des anciens ambassadeurs. Selon l’avocat Hadi Shalluf, du barreau de Paris, une action en justice est en préparation, avec des avocats suisses à Bâle, pour contester le transfert des 2,7 milliards.
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