Endettée, la Tunisie risque-t-elle une mise sous tutelle comme au temps de la colonisation ?
Il y a 150 ans, les pays européens profitaient de la banqueroute tunisienne pour s’accaparer le pays. En pleine campagne présidentielle, le parallèle avec la situation de 2019 a parfois été dressé. À tort ou à raison ?
La Tunisie n’est pas le seul pays dont la dette est préoccupante. Mais le sujet y est particulièrement sensible car, il y a cent-cinquante ans, en juillet 1869, le déficit tunisien a servi de prétexte à la mise en place de la Commission financière internationale chargée de rembourser les créanciers européens (France, Grande-Bretagne et Italie).
Une « mise sous tutelle en bonne et due forme des finances tunisiennes », écrit l’historienne Sophie Bessis dans son ouvrage Histoire de la Tunisie – De Carthage à nos jours (ed. Tallandier), qui débouchera sur le protectorat français. Un siècle et demi plus tard, alors que la dette tunisienne extérieure ne cesse de se creuser, la situation est-elle comparable ?
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