La France plaide en faveur du retrait du Soudan de la liste noire américaine

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France ferait pression en faveur du retrait du Soudan de la liste noire américaine des « États soutenant le terrorisme », à l’occasion d’une visite à Khartoum lundi.

Jean-Yves Le Drian © Marijan Murat/AP/SIPA

Jean-Yves Le Drian © Marijan Murat/AP/SIPA

Publié le 16 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Lors de cette visite, la première du genre de la part d’un haut diplomate français en plus d’une décennie, Jean-Yves Le Drian a également plaidé pour la réintégration du Soudan à la communauté internationale.

Le déplacement de Jean-Yves Le Drian intervient alors que le Soudan est entré dans une période de transition, après des décennies d’autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l’armée le 11 avril sous la pression populaire.

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« Nous allons user de notre influence pour que le Soudan soit retiré de cette liste » américaine, a indiqué le ministre français lors d’une conférence de presse avec son homologue Asma Mohamed Abdallah, la première femme à tenir ce poste au Soudan.

Cela permettrait « une relation nouvelle (du Soudan) avec les institutions financières (…) Les engagements pris, la manière dont l’armée a perçu son rôle pendant cette période, tout cela va dans le sens d’une sortie du Soudan de cette liste », a-t-il répondu à une question de l’AFP sur le sujet.

Reconstruire l’économie

L’inscription depuis des décennies du Soudan sur cette liste et les sanctions américaines imposées pendant 20 ans (1997-2017) ont isolé ce pays et asphyxié son économie. La contestation qui a mené à la destitution de Omar el-Béchir a été déclenchée en décembre 2018 par le triplement du prix du pain.

Les États-Unis avaient accusé le Soudan de soutenir des groupes jihadistes –le fondateur du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, a vécu à Khartoum entre 1992 et 1996– et de violation des droits humains notamment au Darfour.

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Jean-Yves Le Drian a également rencontré le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain, un organe composé à la fois de civils et de militaires, fruit d’un accord âprement négocié entre l’armée et la contestation sur la période de transition.

Il a aussi réitéré le soutien de la France à Khartoum face aux défis à venir: reconstruire une économie moribonde et conclure des accords de paix avec les groupes rebelles dans les zones de conflit des États du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu.

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