Citoyens français, patrons ivoiriens

Nouveaux venus sur les rives de la lagune Ébrié ou « vieux Africains », ayant fait leurs armes ailleurs sur le continent, ces entrepreneurs français sont devenus des patrons ivoiriens, acteurs majeurs de l’économie de la Côte d’Ivoire et de la relation privilégiée avec l’Hexagone. Portraits.

Fabien Riguet, Fabrice Desgardins, Bertrand Vignes et Lionel Labarre. DR

Fabien Riguet, Fabrice Desgardins, Bertrand Vignes et Lionel Labarre. DR

Publié le 15 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

 

 

la suite après cette publicité

 

 

Bertrand Vignes, Sifca

Après avoir passé une grande partie de sa carrière chez le pneumaticien français Michelin, cet ingénieur agronome dirige Sifca depuis mars 2011.

la suite après cette publicité

C’est lui qui mène le projet d’investissement de 317 milliards d’euros sur huit ans visant à développer les filières oléagineux et hévéa du premier groupe agro-industriel ivoirien. Sifca va par ailleurs réaliser une centrale électrique à base de biomasse en partenariat avec les français Bouygues et EDF.

Hubert de Saint Jean, SGBCI

la suite après cette publicité

Bon connaisseur de l’Afrique pour avoir contribué à l’implantation du groupe Société générale au Ghana et au Bénin, il devra travailler à maintenir le leadership local de la filiale ivoirienne, Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), dont il a pris les rênes en octobre 2013. La SGBCI est la première banque du pays, avec plus de 260 400 clients particuliers (privés comme institutionnels) et un total de bilan de 1,3 milliard d’euros.

Lionel Soulard, Cargill West Africa

Ce très discret quinquagénaire, directeur général de Cargill West Africa, réside sans discontinuer à Abidjan depuis dix-neuf ans. Il travaille actuellement à la diversification des activités du géant américain de négoce de cacao, via un investissement de 305 millions d’euros destiné à créer des plantations industrielles de palmiers à huile et à implanter en Côte d’Ivoire une usine de transformation.

Fabien Riguet Bicicil'image." class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: right;" />Fabien Riguet, Bicici

Arrivé à la tête de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (Bicici, filiale de BNP Paribas) en juin 2011, soit deux mois après la crise postélectorale, ce titulaire d’un DESS en finance et fiscalité internationale avait pour mission de remettre la banque sur les rails. Depuis, la Bicici a participé à toutes les grosses opérations de l’État et du secteur privé et porté son total de bilan à plus de 650 millions d’euros en 2013.

Fabrice Desgardin, CFAO Côte d’Ivoire 

Fabrice Desgardins cThomas Renaut CFAOsolid #000000; float: left;" />Indéboulonnable directeur général de l’un des premiers groupes français à s’être installés en Côte d’Ivoire (en 1914), il maîtrise les arcanes de l’économie locale. CFAO, repris par le japonais Toyota Tsusho Corporation en 2012, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 97 millions d’euros dans le pays, où il compte sept filiales (automobile, produits pharmaceutiques, plasturgie…) et où il prépare l’implantation d’un hypermarché Carrefour.

Philippe Steffan, Grands Moulins d’Abidjan

Il dirige cette filiale du groupe agro-industriel Mimran depuis 2010. Avec deux usines (à Abidjan et à San Pedro), les Grands Moulins d’Abidjan réalisent un chiffre d’affaires annuel de 76 millions d’euros. Pour diversifier leurs activités, ils ont prévu deux investissements majeurs : dans la filière riz (200 millions d’euros) et dans la construction d’une centrale thermique à Jacqueville, à l’ouest d’Abidjan (plus de 500 millions d’euros).

Lionel Labarre, Bolloré Africa Logistics

Lionel Labarre Bollore-Africa logistics cBolloreDirecteur régional de Bolloré Africa Logistics en Afrique de l’Ouest, il a été de toutes les luttes du groupe basé à Puteaux (région parisienne) pour le contrôle du deuxième terminal à conteneurs du port d’Abidjan.

Ce sexagénaire, financier de formation, est l’homme de confiance de Vincent Bolloré en Côte d’Ivoire, où le groupe a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires record de 115 millions d’euros, pour un bénéfice net de 15 millions d’euros.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires