RDC : l’ex-ministre de la Santé Oly Ilunga inculpé et placé en résidence surveillée

Le docteur Oly Ilunga a été inculpé mardi pour « détournement » présumé de fonds alloués à la lutte anti-Ebola et placé en résidence surveillée à Kinshasa après une journée d’audition au parquet. 

L’ancien ministre de la Santé à Béni (RDC), le 20 décembre 2018. © Al-aHadji Kudra Maliro/AP/SIP

L’ancien ministre de la Santé à Béni (RDC), le 20 décembre 2018. © Al-aHadji Kudra Maliro/AP/SIP

Publié le 18 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

 Il était en garde à vue depuis son arrestation, samedi, accusé de vouloir gagner l’étranger malgré une interdiction de sortie du territoire.

Trois jours plus tard, Oly Ilunga, l’ancien ministre de la Santé en RDC, a été inculpé pour « détournement » présumé de fonds alloués à la lutte anti-Ebola et placé en « résidence surveillée » à Kinshasa après une journée d’audition au parquet. « L’instruction du fond du dossier continue », a ajouté son avocat Guy Kabeya.

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Médecin en Belgique avant d’être ministre, Oly Ilunga nie cette tentative via le Congo-Brazzaville, de même qu’il nie toutes les charges que le parquet de la cour de Cassation lui a verbalement notifiées ce mardi après une journée d’audition.

Pour sa part, son entourage affirme qu’il n’a reçu du Trésor public que 2,4 millions de dollars en 11 mois pour lutter contre Ebola. « Les pièces comptables dans le dossier attestent que cette somme a exclusivement été utilisée aux fins de la lutte contre la maladie à virus Ebola », ont assuré ses avocats, déclarant que le docteur congolais a promis « de se défendre avec la plus grande énergie pour son honneur ».

Bras de fer avec Félix Tshisekedi

Les ennuis judiciaires du docteur de 59 ans interviennent moins de deux mois après sa démission fracassante du gouvernement congolais, le 22 juillet, en exprimant son désaccord profond avec le président Tshisekedi.

Trois jours auparavant, le chef de l’État avait décider de placer la « riposte » anti-Ebola sous son contrôle direct, écartant de facto le ministre de la Santé nommé en décembre 2016. Dans sa lettre de démission, le docteur Ilunga avait dénoncé un risque de « cacophonie » et de « confusions » à la suite de la décision du président congolais. Il s’était également opposé à l’introduction d’un deuxième vaccin dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola « par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste », avait-il écrit dans sa lettre.

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Malgré les contentieux entre les deux hommes, « le dossier du Docteur Ilunga (l’ex-ministre de la Santé) se trouve entre les mains de la justice. L’État de droit est en train de se mettre en place et je ne veux pas me mêler de ce qui n’est pas de mon ressort », a déclaré le président  dans un entretien au journal belge Le Soir à la veille de sa visite officielle à Bruxelles, mardi.

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