L’Afrique de long en large

Publié le 22 mai 2006 Lecture : 2 minutes.

Tous ceux qui refusent de sombrer dans l’optimisme béat ou l’afro-pessimisme sans lendemain vont trouver en kiosque, pour la troisième année consécutive, une publication qui devrait leur donner entière satisfaction. « Avec L’État de l’Afrique, nous vous proposons un tour d’horizon le plus complet possible des thèmes d’actualité qui touchent les 53 pays du continent et leurs relations avec le reste du monde. La consultation de ce hors-série de 258 pages s’apparente à une forme de zapping. Le lecteur peut piocher en fonction de ses centres d’intérêts », explique le rédacteur en chef, Jean-Dominique Geslin, qui a fait appel à une quarantaine de contributeurs.

Le résultat est à la hauteur des ambitions affichées et de l’énergie déployée. Une galerie de portraits permet de découvrir, ou redécouvrir, ceux qui ont rythmé l’année 2005. Certains chefs d’État ont quitté la scène, d’autres apparaissent. Aucun foyer de crise n’a été oublié. La liste est malheureusement longue, même s’il ne faut pas sous-estimer les « raisons d’espérer » : Côte d’Ivoire, Sierra Leone, Liberia, RD Congo, Soudan, Darfour, Éthiopie-Érythrée, Somalie. L’État de l’Afrique se distingue aussi par les thèmes abordés et les perspectives qu’il dresse. La communauté internationale face au maintien de la paix, l’entrée en fanfare des Chinois, la question de la dette, la sécurité alimentaire, le fléau du sida, le boom pétrolier, la flambée du prix des matières premières, le phénomène du téléphone portable, l’urbanisation anarchique et les menaces sur l’environnement rien ne manque dans ce panorama africain. Il convient aussi de souligner le soin apporté aux illustrations et la qualité des cartes, qui permettent de visualiser des concepts parfois complexes. Un long travail d’équipe, qui a mobilisé les différents services de votre hebdomadaire.
Cette édition 2006 se veut aussi novatrice par ses signatures. Signalons notamment celles des Prix Nobel de la paix Desmond Tutu et Wangari Maathai, du secrétaire général adjoint de l’ONU Jean-Marie Guéhenno, du Prix Nobel de littérature Wole Soyinka et du président de la Banque africaine de développement Donald Kaberuka. À cela s’ajoutent les contributions d’experts et d’universitaires reconnus dans leur domaine. Christian Bouquet, professeur de géographie politique et du développement à l’université de Bordeaux-III (France), dresse un tableau sans concession de la criminalisation de certaines activités économiques. En toile de fond : la corruption, le pillage des ressources naturelles, le trafic d’êtres humains et même le financement du terrorisme. Abdeslam Marfouk, chercheur à l’Université de Bruxelles et spécialiste des flux migratoires, revient sur les conséquences de l’hémorragie qui saigne le continent. Chaque année, près de 74 000 diplômés quittent l’Afrique. « En sollicitant des regards extérieurs, nous avons voulu être le plus juste possible », précise Jean-Dominique Geslin.

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Enfin, les lecteurs fidèles retrouveront dans la dernière partie de ce hors-série, les fiches-pays devenues une référence et la marque de fabrique de L’État de l’Afrique. Ce long travail a été effectué, pour l’essentiel, par les journalistes de Jeune Afrique, qui sillonnent régulièrement le continent. Cinquante-trois pays sont ainsi passés au crible avec, à chaque fois, le souci de l’exactitude et de la synthèse.

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