Jean-Pierre de Bono

Homme d’affaires méditerranéen, il évolue entre l’Afrique centrale et le Moyen-Orient.

Publié le 22 mai 2006 Lecture : 2 minutes.

Jean-Pierre de Bono est né pour voyager et faire du commerce aux quatre coins du monde. Conseiller du commerce extérieur de la France, élu à la Chambre de commerce de Marseille, intime de Jean-Claude Gaudin et directeur international d’une entreprise qui emploie 43 personnes pour un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros, il compte également de solides amitiés parmi les dirigeants africains. Il connaît personnellement Omar Bongo Ondimba et tutoie Idriss Déby Itno. Il y a peu, il n’a pas hésité à donner un coup de pouce à François Bozizé, président du Centrafrique, lorsque ce dernier s’est retrouvé dans l’incapacité de payer les salaires des fonctionnaires.

« J’ai ce métier dans les veines », affirme Jean-Pierre de Bono, sans le moindre accent. Marseillais sans accent, est-ce possible ? « Marseille ne se réduit pas au pastis, à l’accent et à la bouillabaisse. C’est une cité internationale peuplée de Français, d’Algériens, de Marocains et d’Italiens » À bien y regarder, il peut lui-même se revendiquer de ce melting-pot méditerranéen. Son grand-père est venu d’Italie, son père est de nationalité française, et sa mère, franco-espagnole, est née à Oran en Algérie. Jean-Pierre voit le jour en 1948 au Maroc. En septembre 1956, il quitte Rabat pour Marseille : habitué au soleil, il a du mal à supporter la grisaille de l’automne qui s’abat sur la cité phocéenne. « Quitter Rabat était une déchirure », se souvient-il. Il s’en remettra vite.

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Après de brillantes études, il sort de l’université avec un diplôme de troisième cycle en commerce international. « Dans notre famille, nous avons une âme de voyageurs et un esprit de conquérants. » Son arrière-grand-père était de ceux qui découvrirent la source du Nil. Son grand-père a construit le port de Malte ainsi que le marché d’Essaouira, au Maroc. Jean-Pierre de Bono suit la trace de ses aïeux. Au début des années 1980, il intègre une filiale de la firme Thomson-CSF en Arabie saoudite. De Riyad à Bagdad, il n’y a qu’un pas, qu’il franchit presque aussitôt. Dans le cadre du programme « pétrole contre nourriture » imposé par les Nations unies au régime de Saddam Hussein, il monte un bureau à Bagdad et signe 79 contrats de fourniture de matières premières au profit du gouvernement irakien. En 1989, Bono rejoint Cofrapex international, où il uvre toujours. Créée il y a soixante ans, l’entreprise est spécialisée dans la commercialisation de produits, alimentaires entre autres, essentiellement auprès de chaînes hôtelières, d’opérateurs touristiques, de collectivités et de grands distributeurs. Il fourmille de projets et ambitionne de conquérir le marché algérien. D’Alger à Marseille en passant par Tunis, Paris, Bangui, Riyad ou Rabat, il se sent chez lui dès qu’il pose ses valises dans une chambre d’hôtel. « Je suis un véritable Méditerranéen », s’exclame-t-il.

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