Mozambique : des dissidents de la Renamo exigent la suspension des élections générales d’octobre

L’ancienne rébellion, principal parti d’opposition, a signé un accord de paix avec le gouvernement le mois dernier. Mais des dissidents ont toutefois mené deux attaques mercredi 18 septembre contre des véhicules et menacent de poursuivre leurs raids si Maputo ne suspend pas les élections générales du 15 octobre.

Un soldat armé monte la garde pendant la cérémonie de la signature de l’accord de paix entre le président Filipe Nyusi et le chef de la Renamo Ossufo Momade, dans le parc national Gorongosa, le 1er août 2019 © (AP Photo/Tsvangirayi Mukwazhi)

Un soldat armé monte la garde pendant la cérémonie de la signature de l’accord de paix entre le président Filipe Nyusi et le chef de la Renamo Ossufo Momade, dans le parc national Gorongosa, le 1er août 2019 © (AP Photo/Tsvangirayi Mukwazhi)

Publié le 19 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement de Maputo et la Renamo ont signé en août un accord de paix censé mettre un terme à un conflit de plus de quarante ans. Une guerre civile meurtrière a opposé les deux camps peu de temps après l’indépendance, en 1975, de l’ex-colonie portugaise jusqu’à la signature d’un traité de paix en 1992. La Renamo a repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise sur le pays du parti au pouvoir, le Frelimo.

Retranché dans les montagnes du centre du pays, son chef historique, Afonso Dhlakama, a toutefois déclaré un cessez-le-feu unilatéral en 2016 et engagé des négociations avec le gouvernement du président Filipe Nuysi. Malgré la mort de Dhlakama en 2018, les deux parties ont signé le mois dernier un accord qui prévoit notamment le désarmement de l’aile armée de la Renamo.

Ultimatum

Mais une partie de ses combattants a refusé les termes de ce traité et refuse de rendre les armes. Le chef de cette faction, Mariano Nhongo, s’est entretenu mercredi par téléconférence avec des journalistes réunis à Beira pour revendiquer deux attaques, qui ont visé la veille des poids lourds dans la province de Manica (centre) et fait un total de quatre blessés.

« Si la campagne électorale continue, nous continuerons nos attaques », a déclaré Mariano Nhongo. « Si le gouvernement suspend la campagne et remporte les élections, nous ne tirerons plus un sel coup de feu », a-t-il promis.

Des élections générales sont prévues le 15 octobre.

Depuis le début de la campagne, une dizaine de raids armés visant des véhicules ont été recensés sur des routes dans les provinces de Sofala, Manica et Nampula. La police a confirmé ces incidents mais assuré qu’il s’agissait de simples tentatives de braquages.

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