Cette fois, Ben Ali est vraiment parti : de l’irrésistible ascension de l’homme d’État à la chute du dictateur

L’ancien président tunisien, vient de s’éteindre à l’âge de 83 ans alors qu’il se trouvait en exil forcé après avoir été chassé du pouvoir par le mouvement populaire de 2011. Retour sur le parcours de cet ancien protégé de Bourguiba, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un « coup d’État médical » pour ne plus le lâcher pendant 23 ans.

Lors des manifestations de 2011 réclamant le départ de Zine El Abidine Ben Ali, décédé le 19 septembre 2019 en exil. © Christophe Ena/AP/SIPA

Lors des manifestations de 2011 réclamant le départ de Zine El Abidine Ben Ali, décédé le 19 septembre 2019 en exil. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 19 septembre 2019 Lecture : 7 minutes.

L’ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, en octobre 2009 près de Tunis. © Hassene Dridi/AP/SIPA
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Tunisie : Zine el Abidine Ben Ali, du coup d’État médical de 1987 à l’exil en Arabie saoudite

L’ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali est décédé jeudi 19 septembre en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis sa chute en 2011. Jeune Afrique vous propose de revenir, à travers articles d’actualité et d’archive, sur le parcours et la fin de celui qui dirigea la Tunisie durant vingt-quatre ans.

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« Soyez assurés que je serai de retour », annonçait Zine El Abidine Ben Ali dans un message adressé en mai 2019 aux Tunisiens, dans lequel il démentait des rumeurs persistantes quant à sa maladie. Elles se sont pourtant avérées fondées. L’ancien président tunisien, en exil à Djeddah depuis le 14 janvier 2011, vient de s’éteindre à l’âge de 83 ans, le 19 septembre, des suites d’un cancer dont il souffrait depuis trois ans.

Ironie du sort, sa mort n’exaucera pas son vœu de revenir en Tunisie : il devrait être inhumé à La Mecque. Condamnés par contumace, les membres de sa famille ne peuvent revenir en Tunisie pour l’accompagner à sa dernière demeure.

Avec lui s’éteignent également les poursuites judiciaires et les jugements émis à son encontre dans différentes affaires. Condamné par contumace à plus de 100 ans de prison, notamment pour corruption, torture et spoliation, il s’est conformé à la volonté de la royauté des Saoud en se retirant de la vie publique et en observant une réserve quant aux événements en Tunisie.

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