Dialogue national au Cameroun : opposants et séparatistes posent leurs conditions

Entre libération des opposants politiques et des leaders sécessionnistes, ainsi que le souhait d’une médiation internationale, certains acteurs politiques conditionnent leur participation aux débats, dix jours après l’annonce d’un « grand dialogue national » par le chef de l’État.

Paul Biya, le président camerounais, lors de son discours 10 septembre. © MABOUP

Paul Biya, le président camerounais, lors de son discours 10 septembre. © MABOUP

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 20 septembre 2019 Lecture : 4 minutes.

Les préparatifs du « grand dialogue national » et les détails du calendrier sur cette rencontre se précisent. Les travaux débuteront le 30 septembre et se poursuivront jusqu’au 4 octobre, tandis que les débats se dérouleront au Palais des congrès de Yaoundé, où des ouvriers s’activent actuellement pour le remettre à neuf.

Dans les services du Premier ministre Joseph Dion Ngute, les consultations prescrites par le président Paul Biya dans son discours du 10 septembre se poursuivent. Depuis dix jours, des responsables d’institutions de la République, de partis politiques, de syndicats, d’entreprises privées ou d’associations défilent à l’immeuble Étoile, siège de la primature. Pour chacun de ces acteurs, cette procession est l’occasion de remettre leurs « propositions » en vue de la réussite de ce dialogue.

Grincements de dents

Mais après une semaine de consultations, des grincements de dents se font entendre au sein de la classe politique, pourtant favorable à la tenue de ce dialogue lors de son annonce par le président. Sur la forme des débats, comme sur le fond, les pré-conditions posées par des leaders de partis politiques et membres de la société civile rejoignent difficilement la ligne choisie par les autorités camerounaises, pour lesquelles le processus en cours a d’ores et déjà été balisé.

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