Rugby : en Afrique du Sud, une Coupe du monde dans l’ombre de celle de 1995

L’Afrique du Sud, l’un des grands favoris de la Coupe du monde de rugby, affronte l’Italie vendredi 4 octobre pour son 3e match de poules. Soupçons de dopage, place des joueurs noirs dans l’équipe… Vingt-quatre ans après leur première victoire, les Springboks sud-africains évoluent toujours dans l’ombre de leur mythique victoire de 1995.

En 2007, le capitaine John Smit (droite) et l’entraîneur Jake White (gauche), présentent le trophée de la Coupe du monde à l’ancien président Nelson Mandela image dillustration). © AP Photo/Schalk van Zuydam

En 2007, le capitaine John Smit (droite) et l’entraîneur Jake White (gauche), présentent le trophée de la Coupe du monde à l’ancien président Nelson Mandela image dillustration). © AP Photo/Schalk van Zuydam

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Publié le 4 octobre 2019 Lecture : 4 minutes.

Certains l’imaginaient déjà entraîneur des Boks. L’emblématique joueur noir Chester Williams, ailier de l’équipe qui remporta la Coupe du monde à domicile le 24 juillet 1995, a été foudroyé par une crise cardiaque, le 6 septembre dernier.

Sa mort est survenue deux mois seulement après la disparition tout aussi subite de son coéquipier James Small. Avec Joost Van der Westhuizen et Ruben Kruger, elle porte à quatre le nombre de décès avant l’âge de 50 ans de joueurs de l’équipe nationale de 1995.

Chester Williams le 10 juin 1995 © AP Photo/Ross Setford, File

Chester Williams le 10 juin 1995 © AP Photo/Ross Setford, File

Simple coïncidence ? Cette nouvelle mort soudaine a réveillé un débat en sourdine, sur les suspicions de dopage des héros de 95 – même si aucune preuve scientifique n’est venue jusqu’ici étayer ces soupçons.

Ces décès prématurés, ainsi que les maladies extrêmement rares qui ont touché certains rugbymen, ont également nourri une polémique alimentée par certains joueurs eux-mêmes. Le capitaine des Springboks François Pienaar racontait ainsi, dans son autobiographie, la prise systématique de pilules par lui et ses co-équipiers. Des « vitamines » uniquement, précisait-il. Mais de fait, dans les années 1990, les conditions étaient favorables à de telles pratiques : le rugby était encore amateur, la lutte antidopage n’en était qu’à ses débuts, et les enjeux politiques étaient énormes.

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