[Tribune] Cheveux crépus, cheveux têtus
Rasages, tressages, défrisages, extensions, perles, postiches… Pour nous, femmes africaines, tous les moyens sont bons pour dompter des cheveux qui n’en font qu’à leur tête.
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Scholastique Mukasonga
Écrivaine rwandaise, lauréate du Prix Renaudot 2012 pour Notre-Dame du Nil.
Publié le 26 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.
Ma vie de femme africaine, je pourrais la raconter sous la forme d’un roman capillaire. Il commencerait dès l’école primaire, à Nyamata. L’instituteur, impitoyable, exigeait que tous ses élèves, filles et garçons, aient le crâne rasé. C’est ainsi que, chaque matin, j’étais livrée au feu du rasoir, instrument douteux dont je me refuse aujourd’hui à imaginer les opérations pour lesquelles il avait pu être utilisé.
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