Place aux femmes !
Publié le 22 mars 2004 Lecture : 1 minute.
Puisque la Journée internationale des femmes – le 8 mars – est derrière nous, parlons donc des femmes ! Plus exactement de celles d’entre elles qui sont actuellement députées ou sénatrices. Selon l’Union interparlementaire, un organisme dont le siège se trouve à Genève, le Rwanda détient le record mondial de femmes parlementaires. Elles occupent 48,8 % des sièges de la Chambre, soit près d’un élu sur deux, un chiffre jamais atteint jusqu’alors dans une représentation nationale de ce type. De la part d’un pays qui émerge difficilement de plusieurs années de guerre civile et d’un génocide dont il va commémorer le dixième anniversaire le 6 avril prochain, la performance est impressionnante ! Dans ce registre, le Rwanda devance désormais la Suède (45,3 %), le Danemark (38 %), la Finlande (37,5 %), la Norvège (36,4 %) et l’Islande (30,2 %), qui comptent parmi les nations les plus développées de la planète.
D’une façon générale, la présence des femmes dans les Parlements continue de progresser partout, sauf dans le monde arabe, qui affiche une moyenne (insignifiante) de 6,2 %. Sauf, également, en Micronésie et à Nauru, dans le Pacifique, où elles sont toujours indésirables. Les Amériques, l’Asie et l’Europe – toute l’Europe – se placent dans une fourchette comprise entre 15 % et 18 %. Avec une moyenne de 15 %, contre 11 % précédemment, l’Afrique subsaharienne connaît une progression significative, et certains États, comme ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), se fixent un objectif de 30 % pour 2005.
Plus étonnant, signale l’Union interparlementaire, plusieurs pays subsahariens sortant d’un conflit figurent en bonne place au palmarès mondial, avec une moyenne comprise entre 25 % et 30 %. Outre le Rwanda, on peut citer le Mozambique (30 %), l’Afrique du Sud (29,8 %), la Namibie (26,4 %), l’Ouganda (24,7 %) et l’Érythrée (22 %). Si l’on retient par ailleurs que les deux seules femmes présidentes de Parlement national sur le continent sont la Sud-Africaine Frene Ginwala et la Lesothane Ntlhoi A. Motsamai, on peut conclure, sans risque de se tromper, que l’avenir de la femme africaine se trouve au Sud et à l’Est…
