Sénégal : un accord avec le FMI pour d’éventuels financements internationaux

Le Fonds monétaire international (FMI) et le Sénégal se sont entendus sur un ensemble de politiques macroéconomiques et de réformes censées engager l’État sénégalais à une bonne conduite en termes de croissance et d’endettement, et l’aider à obtenir des financements internationaux.

Siège du FMI, à Washington. © Cliff Owen/AP/SIPA

Siège du FMI, à Washington. © Cliff Owen/AP/SIPA

Publié le 25 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Vers une meilleure gouvernance au Sénégal ? Le Fonds monétaire internationale (FMI) a annoncé lundi à Dakar un accord avec les autorités sénégalaises visant notamment une gestion « transparente » des récentes découvertes d’hydrocarbures, a précisé l’institution internationale. L’accord, qui devrait être approuvé par le conseil d’administration du FMI d’ici à la mi-décembre, doit par ailleurs permettre au pays de bénéficier de l’Instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) du fonds.

Introduit en 2017, l’ICPE n’octroie pas un financement du FMI, mais il « est un gage de bonne tenue des finances publiques et de maintien de la stabilité macroéconomique », a indiqué Corinne Deléchat, qui a conduit la mission du FMI à Dakar, du 12 au 23 septembre dernier. « Donc, cet accord-là va permettre le décaissement d’appuis budgétaires importants, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement ».

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Il « permet également au Sénégal d’aborder les marchés internationaux, régionaux, avec ce gage de bonne conduite, ce qui permet de limiter les coûts de l’endettement », a-t-elle ajouté.

Croissance soutenue et inclusive

Le programme soutenu par l’ICPE doit par ailleurs accompagner la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), la stratégie de développement du président Macky Sall à l’horizon 2035.

Il vise à « une croissance soutenue et inclusive, tirée principalement par le secteur privé », à la « stabilité macroéconomique », à la « viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette », précise un communiqué du FMI.

Cette exploitation devrait commencer d’ici à 2021-2022. Enjeu économique lourd, elle est aussi au cœur du débat politique, les opposants au président Macky Sall dénonçant opacité et corruption dans l’attribution des marchés.

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Perspectives économiques « favorables »

À moyen terme, les perspectives économiques du pays sont « favorables » estime la représentante du FMI. Elle rapporte que « la croissance devrait passer de 6 % en 2019 à 7 % en 2020-21, tirée par l’investissement privé, avant de connaître un nouvel élan avec le début de la production commerciale des hydrocarbures en 2022 ».

Le déficit de la balance courante doit en revanche augmenter jusqu’à 2021, « du fait des importations nécessaires pour la construction des projets d’hydrocarbures », mais il devrait baisser avec le démarrage de la production et de l’exportation du pétrole et du gaz suppose l’analyste de Bretton Woods.

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