PwC : l’optimisme des chefs d’entreprise africains en recul par rapport à 2017

L’optimisme des dirigeants de sociétés faiblit à travers le continent africain, à en croire la nouvelle édition de l’étude Africa Business Agenda, conduite par le cabinet de consulting PwC. Le ralentissement conjoncturel attendu au niveau mondial n’épargne pas l’Afrique.

Vue de la baie de Cocody avec son quartier d’affaires, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le 11 mars 2016 (image d’illustration). © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

Vue de la baie de Cocody avec son quartier d’affaires, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le 11 mars 2016 (image d’illustration). © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

Publié le 26 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Comparé à l’an passé, l’optimisme des chefs d’entreprise africains diminue en ce qui concerne les perspectives de croissance de leurs entreprises à court et moyen termes. Si, en 2017, 91 % d’entre eux se disaient confiants pour l’année à venir (contre 92 % au niveau mondial), ils sont désormais 85 % à ressentir cet optimisme (contre 93 % au niveau mondial).

Les raisons de l’inquiétude ? L’instabilité politique et l’excès de régulation, pointe le cabinet de consulting PwC, dans la septième édition de son rapport intitulé Africa Business Agenda, publié au début du mois de septembre.

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La Zleca réoriente l’attention

Les 83 dirigeants issus de 19 pays du continent interrogés pour l’étude expriment par ailleurs des doutes quant aux perspectives de l’économie globale. Un quart d’entre eux s’attend à un déclin de la croissance au cours des douze prochains mois, contre 29 % des dirigeants au niveau mondial. Une situation qui contraste avec la précédente étude (2017), dans laquelle le taux record de 5 % des CEO sollicités au niveau mondial prévoyaient un déclin de la croissance globale.

La volatilité des taux de change et l’augmentation de la pression fiscale pèsent aussi sur l’optimisme du monde des affaires africain. En revanche les conflits commerciaux et le protectionnisme, ou même le changement climatique et le terrorisme, ne font pas partie des principales préoccupations, relate l’étude.

Avec le projet de Zone de libre-échange africaine (Zleca), les pays pourraient même profiter de tensions commerciales qui émergent ailleurs dans le monde, suggère le rapport. Ce dernier indique d’ailleurs que les chefs d’entreprise africains sont actuellement moins désireux de développer leur activité à l’extérieur de leur marché actuel, et privilégient l’efficacité opérationnelle et la croissance organique au sein de leurs activités existantes. Par prudence, suppose l’analyse.

Les patrons plus prudents concernant l’Afrique

« Il y a dix ans, de nombreuses entreprises mondiales et africaines considéraient l’Afrique comme le gage d’une croissance exponentielle. Banques, détaillants, fabricants et bien d’autres se lançaient à la conquête du continent, explique l’analyste Uyi Akpata, partenaire de PwC. Mais aujourd’hui, les chef d’entreprises sont bien plus prudents. »

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La faute au climat international ? Si, pour l’étude, « une croissance plus lente que prévue peu certes expliquer ce changement d’approche », l’explication serait aussi à aller chercher dans la tendance à voir « des conflits commerciaux et du protectionnisme émerger sur le plan international. Ainsi, de nombreuses organisations adoptent une approche attentiste, mais plusieurs pays seront susceptibles de bénéficier des tensions commerciales ailleurs dans le monde », ajoute l’analyste.

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