Le filon des produits ethniques
De plus en plus de marques sont aux petits soins pour le cheveu africain. Et pour cause, les femmes noires vivant hors du continent consacrent trois fois plus de temps (et probablement d’argent) à l’entretien de leur « crinière ». L’Oréal, qui voit dans la diaspora africaine une cible de choix, a récemment ouvert un institut de recherche dédié au cheveu et à la peau de cette communauté. Ces dernières années, le groupe français a d’ailleurs mis la main sur deux marques ethniques, Soft Sheen et Carson, respectivement acquises en 1998 et 2000. Plus fragile et plus torturé que le caucasien ou l’asiatique, le cheveu africain a subi au fil des modes et des innovations capillaires (défrisage à chaud, défrisage chimique, tissage empêchant le cuir chevelu de respirer, rajouts de mèches, etc.) des agressions en série. Bien entendu, les laboratoires ne cherchent pas à dissuader les femmes d’aller à l’encontre de la nature, mais les incitent à acheter, outre des produits défrisants, d’autres supposés atténuer l’effet nocif des premiers. En France, le marché des produits ethnocosmétiques concerne, selon les estimations, entre 3,5 millions et 6 millions de personnes et rapporte dans les 53 millions d’euros.
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