Lecteurs en herbe

Publié le 23 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Difficile, pour les enfants maliens, d’imaginer à quoi peut ressembler un écrivain. L’Association culturelle des élèves et étudiants du Mali, l’Aceem, tente d’y remédier.
Née en 2003 de l’initiative d’une bande de copains soucieux de trouver espace de lecture et de débats, l’Aceem a vite dépassé son statut de club. « Plus nous cherchions à trouver des livres à notre niveau, dit Mamadou Konaté, étudiant en lettres modernes et secrétaire général de l’Association, plus nous nous heurtions à des difficultés. Nous sommes alors allés voir le Centre culturel français. »
Désormais, Mamadou et ses amis repèrent les intellectuels, les artistes et les écrivains de passage au Mali. « Le cas échéant, nous organisons une rencontre soit au CCF, soit dans une école, poursuit Coumba Keïta. Si c’est un écrivain, nous lui demandons de venir avec ses livres et nous faisons tout pour en conserver quelques-uns dans notre bibliothèque. »
Parallèlement, l’Aceem mobilise ses membres pour accompagner les écrivains dans les collèges, lycées et universités. C’est ainsi que la plupart des auteurs d’Étonnants
Voyageurs, Eugène Ébodé, Patrick Raynal, Kangni Alem, Fatou Diome, Abdourahman Waberi,
Michel Le Bris, Yvon Le Men, Fawzia Zouari, se sont pliés au jeu. « C’est, pour nous, plus qu’une occasion de pouvoir conduire quelqu’un comme André Brink dans des classes qui ont rarement l’occasion de voir un écrivain. Souvent, les professeurs sont les premiers surpris. »
À présent que ses activités prennent de l’ampleur, l’Association, qui reste liée au CCF, espère un soutien. « Nous cherchons un siège où tenir nos débats et installer notre
bibliothèque. Car, grâce à la générosité des écrivains, nous avons des centaines de livres sur les bras. » Un appel qui mérite d’être entendu.

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