Libye : Fayez al-Sarraj dénonce les « ingérences » de pays étrangers devant l’ONU

Le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen a cité les Émirats arabes unis, la France et l’Égypte mercredi devant l’Assemblée générale des Nations unies. Il a également a qualifié son adversaire Khalifa Haftar de « criminel assoiffé de sang ».

Fayez el-Sarraj, Premier ministre désigné du futur gouvernement libyen d’union nationale, Sikhrat, Maroc, 17 décembre 2015 © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Fayez el-Sarraj, Premier ministre désigné du futur gouvernement libyen d’union nationale, Sikhrat, Maroc, 17 décembre 2015 © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 26 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

« Il est regrettable que d’autres pays continuent de s’immiscer » en Libye, a déclaré le chef du GNA devant l’Assemblée générale des Nations unies, en citant les Émirats arabes unis, la France et l’Egypte.

« La Libye vit une crise grave du fait d’une ingérence étrangère négative », a dénoncé Fayez al-Sarraj, en critiquant le rôle des Émirats arabes unis, qui relaient les discours du maréchal Haftar, la découverte de « missiles français » trouvés dans une localité libérée par ses troupes et « l’Égypte qui nous donne des leçons ».

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« Ce qui a encouragé ce criminel de guerre, c’est l’appui d’États étrangers », a aussi dit le chef du Gouvernement d’union nationale. « Nous le vaincrons quels que soient ses appuis », a-t-il assuré, en rejetant toute possibilité de discuter avec Khalifa Haftar.

Réunion internationale sur la Libye ce jeudi

L’homme fort de l’est de la Libye a lancé début avril une offensive militaire pour s’emparer de la capitale, Tripoli, contrôlée par des forces loyales à Fayez al-Sarraj. Aujourd’hui, le conflit s’est enlisé sans qu’aucune partie ne semble pouvoir l’emporter sur l’autre.

Dans sa riposte militaire, Fayez al-Sarraj est soutenu par le Qatar et la Turquie. À l’initiative de la France et de l’Italie, une réunion internationale sur la Libye est prévue jeudi à l’ONU en marge de l’Assemblée générale. Paris et Rome espèrent avancer à cette occasion vers une conférence internationale qui pourrait être organisée en Allemagne pour sortir la Libye d’un conflit meurtrier, selon des diplomates.

La position des Etats-Unis dans ce conflit reste peu claire depuis un appel téléphonique de Donald Trump au maréchal Haftar en avril.

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