Finance : le Sénégalais Gabriel Fal, cofondateur de la BRVM, est décédé
Grand artisan des marchés financiers ouest-africains, fondateur de CGF Bourse et ancien président de la Bourse régionale des valeurs mobilières, l’expert financier est décédé mardi 24 septembre 2019, à Paris, à l’âge de 64 ans.
Gabriel Fal, présent à l’African CEO Forum d’Abidjan en mars 2018. © Bruno Lévy-JA
Publié le 26 septembre 2019 Lecture : 1 minute.
C’est un parcours prestigieux qu’il laisse derrière lui, fait d’institutions de renoms, de créations de sociétés et de hautes responsabilités financières. Gabriel Fal est décédé mardi 24 septembre 2019, à Paris, à l’âge de 64 ans.
Fils de Cheikh Fal, premier directeur général d’Air Afrique, il a amorcé sa carrière à l’école de commerce de Rouen, rappelle le journal sénégalais Le Quotidien, avant de suivre un MBA à l’université McGill de Montréal.
Il rejoint par la suite la Chase Manhattan Bank à New York, en qualité de représentant adjoint pour l’Afrique de l’Ouest. Mais c’est chez Citibank que Gabriel Fal fera la plus grande partie de sa carrière de banquier, entre 1982 et 1995. Il fut directeur du crédit de Citibank Dakar, vice-président des financements structurés à Citibank Londres et directeur régional « corporate » pour l’Afrique.
En 1996, il contribue au démarrage des activités de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la place boursière ouest-africaine, avant de fonder deux ans plus tard la première société de gestion et d’intermédiation agréée au Sénégal : la Compagnie de gestion financière et de bourse (CGF Bourse). Sa filiale CGF Gestion, une société de gestion d’actifs, sera créée en 2001.
De janvier 2013 à juin 2015, il fut président du conseil d’administration de la BRVM, participant à la réforme de la gouvernance et de la stratégie de la place boursière, et enfin président du conseil d’Administration d’Ecobank Sénégal jusqu’à 2017. Il poursuivait depuis sa carrière dans le capital-investissement.
De par son expérience dans le domaine financier et son regard d’économiste, Gabriel Fal avait signé plusieurs tribunes dans les colonnes de Jeune Afrique.
