Algérie : l’opposant Karim Tabbou libéré
L’opposant Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation qui agite l’Algérie depuis sept mois, a été libéré ce mercredi après avoir été placé en détention le 12 septembre à la suite à son inculpation pour « atteinte au moral de l’armée », selon un de ses avocats.
![Karim Tabbou, porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS). © YouTube/FRANCE 24](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/09/13/karim-tabbou.png)
Karim Tabbou, porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS). © YouTube/FRANCE 24
Karim Tabbou est libre. Après avoir été inculpé pour « atteinte au moral de l’armée » il y a deux semaines, « la Chambre d’accusation près la Cour de Tipaza (80 km au sud-ouest d’Alger) a annulé la décision du juge d’instruction de placer Karim Tabbou en détention provisoire et a ordonné sa libération provisoire», a déclaré Abdelghani Badi, l’un de ses avocats. Sa libération provisoire n’annule pas les poursuites judiciaires mais il demeure en liberté jusqu’à la fin de l’enquête, a-t-il toutefois souligné.
Fondateur du parti l’Union démocratique et sociale (UDS), un parti politique non agrée, cet opposant de 46 ans avait été arrêté le 12 septembre à Alger devant son domicile avant d’être inculpé, le lendemain, d’«atteinte au moral de l’armée» et placé en détention.
▶️ La joie de la libération de Karim Tabbou aujourd'hui.
— Journal d'El Mouradia (@JournalMouradia) September 25, 2019
🔴Karim Tabbou a été arrêté pour atteinte au moral de l'armée.
🔴 Il a été remis en liberté provisoire en attendant son procès après la demande de son comité d'avocats. pic.twitter.com/g5jcIUm5NU
Figure de la révolution
Depuis le début du mouvement de contestation le 22 février – qui a poussé le 2 avril le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner -, Karim Tabbou est l’une des figures de la révolution. Il a été le premier secrétaire, entre 2007 et 2011, du Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d’opposition dans le pays, avant de fonder en novembre 2012 l’UDS, non autorisé en Algérie.
Son arrestation a suscité une vague d’indignation dans le pays, notamment sur les réseaux sociaux et parmi les manifestants qui poursuivent leur mouvement de contestation contre le pouvoir en place.
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