Campagne présidentielle à Paris
Publié le 22 mars 2004 Lecture : 1 minute.
Le 17 mars, Chakib Khelil, le ministre de l’Énergie et des Mines, Abdelhamid Temmar, conseiller en charge des affaires économiques, et Abdelaziz Ziari, conseiller en charge des affaires politiques du président Bouteflika, étaient à Paris pour lancer, officieusement, la campagne électorale du chef de l’État sortant en vue de la présidentielle du 8 avril. En rappelant la situation catastrophique dans laquelle était plongé le pays en 1999, ils ont égrené les chiffres positifs du premier mandat du président Bouteflika : une croissance de 3,8 % en moyenne ; un secteur privé qui représente aujourd’hui 44 % du PIB, contre 17 % en 1993-1994 ; une production pétrolière passée de 147 millions de tonnes en 1999 à 162 millions de tonnes en 2003 ; une réduction de la dette de 6 milliards de dollars ; et, surtout, un programme de soutien à la relance d’un montant de 7 milliards de dollars, consacrés essentiellement à la réhabilitation de wilayas laissées à l’abandon au cours de la décennie noire. Moins diserts sur les enjeux du prochain quinquennat, les ministres ont pourtant annoncé les objectifs chiffrés que l’équipe Bouteflika s’est fixés pour la période 2004-2009 : 5 % de croissance par an ; création de 2 millions d’emplois (« Je suis persuadé que nous pourrons même en créer 3 ou 4 millions », a glissé Temmar) ; hausse de la production pétrolière ; sans oublier la réforme du secteur public et de larges privatisations qui n’ont que peu abouti sous le premier quinquennat. Un programme ambitieux qui ne pourra être appliqué qu’avec le concours de l’Assemblée populaire nationale, composée d’une majorité de députés FLN. Pour les ministres, le ralliement de ces derniers à Bouteflika ne fait aucun doute. « Nous avons de bons indices qui nous assurent que le FLN saura bien évoluer après les élections, a précisé Ziari. Le FLN fonctionne bien quand il est adossé au pouvoir, mais se perd quand il est dans l’opposition. »
