Au menu de la rencontre
A Tunis, les 29 et 30 mars, les dirigeants du monde arabe devraient nécessairement aborder un certain nombre de sujets imposés par l’actualité.
Irak Les chefs d’État arabes se sont félicités de l’accord sur la Constitution
intérimaire en Irak signé dans le courant de ce mois. En accueillant à leur sommet une délégation du Gouvernement provisoire irakien (GPI), ils accéléreront la normalisation de leurs relations avec les nouvelles autorités irakiennes. Ils ne manqueront cependant pas de réaffirmer leur attachement à l’unité territoriale et à l’indépendance de l’Irak, ainsi qu’au respect du droit des Irakiens à gérer librement leurs propres affaires.
Proche-Orient Le sommet de Tunis sera une occasion pour réactiver le plan de paix du prince Abdallah, adopté à l’unanimité lors du sommet arabe de Beyrouth en mars 2002. Un projet de résolution du Conseil de sécurité sur cette initiative pourrait aussi être lancé, ainsi qu’un appel à la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il arrête la construction du « mur de séparation ».
Grand Moyen-Orient Les chefs d’État pourraient se contenter de soutenir le principe des réformes préconisées dans le cadre du plan américain du Grand Moyen-Orient, tout en insistant sur l’idée qu’elles ne devraient pas être imposées de l’extérieur, mais venir de l’intérieur de chaque pays, à son rythme et conformément à ses spécificités. Ils prient, cependant, pour que le président Bush ne soit pas reconduit à la Maison Blanche à l’issue de l’élection présidentielle américaine de novembre prochain.
Menaces sur la Syrie Les dirigeants arabes s’inquiètent, à juste titre, d’une éventuelle mise en quarantaine de la Syrie, si Washington décide de décréter des sanctions contre Damas, conformément au Syrian Accountability Act. Elle aurait pour conséquence de radicaliser le régime baasiste et de renvoyer aux calendes grecques les réformes promises
par Bachar el-Assad. Autre sujet d’inquiétude : le plan de « frappe sanction » contre la Syrie préconisé par le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld. Ce plan vise à contraindre la Syrie à mettre fin à sa présence militaire au Liban, à l’hébergement de groupes radicaux palestiniens et à ses programmes d’armement non conventionnels.
Réforme de la Ligue Le secrétaire général de la Ligue n’a pas reçu son salaire depuis trois mois. Son adjoint Noureddine Hached a indiqué que 240 projets ont été annulés l’année écoulée en raison des difficultés budgétaires. Le déficit, qui s’élève à 100 millions de dollars, est dû aux retards dans le paiement des cotisations annuelles par les vingt-deux pays membres. En 2003, 51 % de ces cotisations n’ont pas été versées. La situation financière de la Ligue est à l’image de son crédit politique. Et ce n’est pas
la création d’un Parlement arabe ou d’un Conseil de sécurité commun ni encore la fin de la confiscation par l’Égypte du poste de secrétaire général qui vont lui donner un semblant de crédibilité. Certains États membres préconisent un bouleversement total des institutions communes en s’inspirant des réformes conduites par l’Union européenne (UE).
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