Avortement illégal au Maroc : Hajar Raissouni condamnée à un an de prison ferme

La journaliste marocaine Hajar Raissouni, jugée pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage », a été condamnée ce lundi 30 septembre à un an de prison ferme par le tribunal de Rabat.

Des Marocains se sont mobilisés pour soutenir Hajar Raïssouni, lundi 9 septembre 2019 à Rabat (image d’illustration). © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Des Marocains se sont mobilisés pour soutenir Hajar Raïssouni, lundi 9 septembre 2019 à Rabat (image d’illustration). © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 30 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

Elle avait été arrêtée le 31 août par six policiers à la sortie d’un cabinet médical de Rabat. Hajar Raissouni vient d’être condamnée ce lundi à un an de prison ferme pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ». Arrêtés et jugés en même temps qu’elle, son gynécologue a écopé de deux ans de prison ferme, son fiancé un an, un anesthésiste d’un an de prison avec sursis et une secrétaire de huit mois avec sursis.

Interpellée il y a un mois, la reporter avait été « contrainte de faire un examen médical sans son accord », selon elle. Ses avocats avaient assimilé cet examen à de « la torture », pointant des « manquements de la police judiciaire » et des « preuves fabriquées », et avaient plaidé pour sa libération.

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Procès « politique »

Lors d’une précédente audience, la journaliste au quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum dénonçait un procès « politique », avait nié tout avortement, assurant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé devant le tribunal.

Elle risquait jusqu’à deux ans de prison en vertu du Code pénal marocain, qui sanctionne les relations sexuelles hors mariage et l’avortement quand la vie de la mère n’est pas en danger.

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