Mali : la CPI confirme les charges à l’encontre du jihadiste Al Hassan et engage son procès

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, un jihadiste malien accusé d’avoir participé à la démolition du patrimoine à Tombouctou, et a annoncé l’ouverture de son procès. 

Al Hassan lors de l’ouverture de l’audience de confirmation des charges au siège de la Cour à La Haye (Pays-Bas) le 8 juillet 2019 © ICC-CPI

Al Hassan lors de l’ouverture de l’audience de confirmation des charges au siège de la Cour à La Haye (Pays-Bas) le 8 juillet 2019 © ICC-CPI

Publié le 1 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

Al Hassan est accusé d’avoir participé en 2012 et 2013 à la démolition de mausolées dans la ville malienne et d’être responsable de viols et d’esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés.

Des accusations de torture pèsent également contre le jihadiste, qui a été remis en avril 2018 à la CPI par les autorités maliennes et transféré au centre pénitentiaire de la Cour, à La Haye.

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Al Hassan a comparu en juillet devant les juges, qui devaient décider s’il y avait suffisamment de preuves contre lui pour aller jusqu’au procès. « La chambre a conclu qu’il y a des motifs substantiels de croire que M. Al Hassan est responsable » des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont il est accusé, a indiqué la CPI dans un communiqué.

« Régime tyrannique »

Al Hassan, 40 ans, aurait été un membre du groupe jihadiste Ansar Eddine et commissaire de la police islamique à Tombouctou. Il faisait partie des groupes armés qui ont pris le contrôle de cette région reculée du nord du Mali en 2012 et « imposé leur vision de la religion, par la terreur », à une population locale qui a vécu un « calvaire imposé par un régime tyrannique », avait déclaré en juillet la procureure de la Cour, Fatou Bensouda.

Al Hassan est le deuxième jihadiste à être jugé par la CPI. Lors d’un verdict historique, la Cour avait condamné en 2016 un premier jihadiste malien, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, à neuf ans de prison pour avoir également pris part en 2012 à la démolition des mausolées protégés à Tombouctou, un site inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial.

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