Cameroun : la question du fédéralisme s’invite au dialogue national

Le débat sur le retour ou non au fédéralisme était au centre des premiers échanges du dialogue national qui s’est ouvert lundi 30 septembre à Yaoundé. Une thématique pourtant absente de l’ordre du jour fixé par le gouvernement pour ces discussions qui doivent se poursuivre jusqu’au 4 octobre prochain.

Joseph Dion Ngute, le Premier ministre camerounais, lors de l’ouverture du dialogue national à Yaoundé, le 30 septembre 2019. © DR / Dialogue national

Joseph Dion Ngute, le Premier ministre camerounais, lors de l’ouverture du dialogue national à Yaoundé, le 30 septembre 2019. © DR / Dialogue national

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 1 octobre 2019 Lecture : 4 minutes.

Visages fermés et mines graves. Lundi, à l’issue de la première journée du Grand dialogue national sur la crise anglophone initié par Paul Biya, les délégués ont quitté le Palais des Congrès de Yaoundé dans une atmosphère pesante.

Passée une cérémonie d’ouverture riche en émotions, dans la matinée, les premiers échanges en plénière ont très vite tourné en débats houleux et prises de positions tranchées qui ont poussé plusieurs fois le Premier ministre Joseph Dion Ngute, qui présidait la séance, à tenter de recadrer le propos pour le remettre sur les rails définis par le président camerounais.

Et bien qu’ils aient tous été unilatéralement désignés par le gouvernement, la plupart des orateurs ont abordé un sujet qui n’avait pas été inscrit à l’ordre du jour : celui de la forme de l’État. Dans son discours annonçant la tenue du dialogue, Paul Biya avait pourtant insisté sur « l’unité nationale », et le gouvernement écarté de la discussion tout débat sur un éventuel fédéralisme. Une question jugée au contraire primordiale pour la sortie de crise par de nombreuses personnalités, aussi bien parmi les proches du pouvoir qu’au sein de l’opposition.

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