Côte d’Ivoire : Coulibaly-Kuibiert saura-t-il convaincre de l’indépendance de la CEI ?
Tout juste élu à la tête de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert prend la tête d’une institution centrale et controversée, à quelques mois de la présidentielle de 2020.
![Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante. © DR / Capture d’écran RTI](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/03/kuibiert-coulibaly-rti.jpg)
Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante. © DR / Capture d’écran RTI
« La nation nous regarde ». Dès sa prise de fonction en tant que président de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert – élu à une majorité de 9 voix contre 6 pour la candidate proposée par la société civile, Yoli-Bi Koné Marguerite – a pris acte du contexte politique tendu dans lequel il a été élu.
« La tâche est peut-être difficile, mais, elle n’est pas impossible », a-t-il ajouté, lors d’un discours dans lequel il s’est employé à rassurer, tentant d’une part de calmer les polémiques et affichant par ailleurs sa volonté de tenir une feuille de route serrée. « Il faut nous atteler à adopter le code électoral. Et après l’élaboration de celui-ci, il faut procéder à la révision de la liste électorale ».
Controverses
De fait, après la controverse provoquée par la publication de la liste des quinze personnalités composant la nouvelle CEI, l’élection du président de l’instance a, à son tour, provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition et d’une partie de la société civile.
L’enjeu est crucial. Dix ans après la crise post-électorale de 2010, l’organisme nouvellement installé devra en effet garantir au pays des élections irréprochables en 2020. La composition « est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et de la Commission de l’Union africaine », a assuré le président Alassane Ouatarra, après l’annonce des personnalités composant la CEI.
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