La dernière de Kadhafi
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En Libye, le salaire minimum mensuel garanti dans le secteur privé vient d’être porté à 250 dinars, alors qu’il était bloqué à 90 dinars depuis 1980. En apparence, il s’agit donc d’une sensible augmentation du pouvoir d’achat. Mais en apparence seulement. Car en 1980, au taux de change officiel, 90 dinars libyens équivalaient à 300 dollars. Entre-temps, sans aucune justification monétaire, Kadhafi a divisé par trois le taux ?de change de sa monnaie par rapport à la devise américaine. Résultat : ?en 2007, un salaire de 250 dinars libyens équivaut à 200 dollars, ?soit 100 dollars de moins qu’en 1980.
C’est l’équivalent en dollars qui reflète le mieux le niveau du pouvoir d’achat, dans la mesure où les importations et les exportations libyennes sont libellées à 90 % dans cette monnaie. La nouvelle mesure « sociale » de Kadhafi se traduit donc, en réalité, par une baisse d’au moins un tiers. Beaucoup plus si l’on tient compte de la multiplication par six des recettes pétrolières : 22 milliards de dollars en 1980 (considérée comme une année faste), 31 milliards de dollars en 2006. C’est ce que Kadhafi appelle « la juste redistribution des revenus pétroliers » !
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