Encéphalogramme plat

Publié le 23 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, le 24 novembre 2006, aucun signe de reprise du dialogue ne s’est encore manifesté, les autorités rwandaises semblant attendre l’élection présidentielle française et la formation d’un nouveau gouvernement pour y voir plus clair. Pour l’instant, c’est la Belgique qui représente les intérêts de la France à Kigali et le Burundi ceux du Rwanda à Paris. Si les bourses dont bénéficient quelque soixante étudiants rwandais en France n’ont pas été coupées – tout comme le financement de projets en fin de réalisation -, l’essentiel du volume de la coopération française au Rwanda a été réattribué au Burundi voisin. Quelle sera l’attitude de Paris au sein de l’Union européenne quand il s’agira de discuter à Bruxelles de l’aide au Rwanda ? « Pour l’instant, nous laissons planer le suspense, explique un proche du dossier. Une chose est sûre : pas question de présenter nos excuses comme l’ont fait les Belges. » Jusqu’à quand ? Pour bien montrer l’ampleur de son mécontentement, le président Paul Kagamé s’est, de son côté, considérablement rapproché de l’Ivoirien Laurent Gbagbo (et vice versa). Ce dernier a contribué au financement d’un monument aux victimes du génocide à Kigali, et l’on a même entendu l’un de ses proches, l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, comparer le sort des Bétés « menacés de génocide par la France » à celui des Tutsis.

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