[Tribune] Élections en Tunisie : comment les modernistes se sont « suicidés »

Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.

Des agents de l’Isie dans un bureau de vote, le soir des élections législatives du dimanche 6 octobre (image d’illustration). © Riadh Dridi/AP/SIPA

Des agents de l’Isie dans un bureau de vote, le soir des élections législatives du dimanche 6 octobre (image d’illustration). © Riadh Dridi/AP/SIPA

  • Frida Dahmani

    Frida Dahmani est correspondante en Tunisie de Jeune Afrique.

Publié le 8 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.

Dès les élections de 2011 – les premières libres – , l’alerte était donnée. Trop de listes, trop de partis, trop d’appelés pour trop peu d’élus. Un effet de la révolution et de la liberté politique fraîchement conquise, jugeaient à l’époque les décideurs, prédisant que l’offre pléthorique, ce « trop-plein » de propositions, réintégrerait in fine le lit de la normalité et du rassemblement. Il n’en a rien été.

« Nomadisme politique »

Non seulement le phénomène s’est confirmé lors des scrutins suivants, mais le camp moderniste en fut la première victime, et dans quelles proportions ! Il est aujourd’hui menacé de disparaître des instances de pouvoir. La faute de partis qui, année après année, ont préféré faire la sourde oreille, et agir contre toute logique.

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