Algérie : Baha Eddine Tliba ne s’est pas présenté devant la justice

Baha Eddine Tliba, milliardaire proche des cercles de l’ex-président Bouteflika, ne s’est pas présenté, jeudi 3 octobre, devant le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger. Le député FLN d’Annaba faisait l’objet d’une convocation afin d’être auditionné dans le cadre d’une enquête lancée contre lui pour corruption présumée.

Baha Eddine Tliba, milliardaire, député FLN et ex-vice-président de l’Assemblée. © RYAD KRAMDI

Baha Eddine Tliba, milliardaire, député FLN et ex-vice-président de l’Assemblée. © RYAD KRAMDI

Publié le 4 octobre 2019 Lecture : 2 minutes.

De persistantes rumeurs donnent l’ancien vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN) en fuite en Tunisie, alors que d’autres le disent caché « en lieu sûr » depuis la levée de son immunité parlementaire, mercredi 25 septembre, à l’issue d’un vote à bulletins secrets. Baha Eddine Tliba serait activement recherché par les services de sécurité, qui auraient perquisitionné son domicile, selon certains médias algériens.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Saïd Bensedira, ancien journaliste et opposant, qui s’est présenté comme son porte-parole, a affirmé que son mandataire était prêt à se présenter devant la justice, à la condition que cette dernière « prouve son indépendance en acceptant ses trois plaintes contre des membres de la famille du général de corps d’armée et nouvel homme fort de l’Algérie, Ahmed Gaïd Salah » – notamment ses enfants, auquel il serait lié dans les affaires, et contre lesquels il lance de lourdes accusations de « meurtre, abus de biens sociaux, corruption et trafic d’influence ».

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https://www.youtube.com/watch?v=xrQbJdqUirU&feature=share

Longtemps réputé intouchable

Proche d’Amar Saadani, l’ancien et très controversé secrétaire général du FLN, Baha Eddine Tliba a été l’un des soutiens les plus en vue du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Depuis la destitution de ce dernier, alors que les principaux hommes d’affaires liés au clan présidentiel étaient traînés devant les juges et jetés en prison, étrangement, Tliba, lui, n’était pas inquiété.

Il a attribué ses déboires judiciaires à des relais de la ‘issaba’, qu’il accuse d’aller à l’encontre de ceux qui sont réfractaires à l’ordre établi

Longtemps réputé intouchable à cause de ses liens avec le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, Baha Eddine Tliba a finalement vu son destin basculer avec la levée de son immunité parlementaire.

Dans un communiqué rendu public dimanche 22 septembre, il avait attribué ses déboires judiciaires « à des relais de la issaba [bande, en arabe dialectal] », qu’il accuse « d’aller à l’encontre de ceux qui sont réfractaires à l’ordre établi », désignant ainsi sans le nommer l’ancien secrétaire général du parti Djamel Ould Abbes, actuellement incarcéré à la prison d’El Harrach, et l’entourage de ce dernier.

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