Coup dur pour les salafistes

Publié le 23 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Au cours de deux affrontements avec l’armée algérienne, l’un à Skikda, le grand pôle pétrochimique de l’est du pays, l’autre à Batna, au cur du massif des Aurès, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), que dirige Abou Moussab Abdelwadoud, a subi de lourdes pertes : une vingtaine de combattants tués.
Ces durs combats, au cours desquels les militaires ont utilisé des hélicoptères MI8, surviennent au lendemain de l’annonce par les autorités tunisiennes de l’affiliation au GSPC du groupe démantelé le 3 janvier dans la banlieue sud de Tunis, qui s’apprêtait à commettre des attentats à l’explosif contre les ambassades américaine et britannique (voir p. 65).
À Skikda, les dix terroristes éliminés appartenaient à une cellule n’ayant aucun lien organique avec le groupe de Tunis. Ce qui n’était pas le cas du groupe de Batna. Selon un officier de l’antiterrorisme, celui-ci était composé d’une trentaine de combattants étrangers (marocains, mauritaniens, maliens et tunisiens) encadrés par des Algériens. À la mi-décembre, venant du Mali, ils avaient traversé le Sahara algérien en ordre dispersé (selon un axe sud-ouest/nord-est), à bord de six véhicules. Ils avaient rendez-vous à Biskra. C’est dans cette oasis qu’ils ont été repérés et pris en chasse.
La colonne a alors pris la direction de la frontière tunisienne, à 200 km de là. Un premier accrochage a tourné à l’avantage des salafistes, qui ont réussi à abattre un hélicoptère de l’armée (trois morts) et à tuer trois gardes communaux. On ne sait si certains d’entre eux ont réussi à s’infiltrer en Tunisie, mais le gros de la troupe s’est replié dans un maquis des Aurès, près de Batna, où, dans la nuit du 15 au 16 janvier, il a été neutralisé.

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