Un sommet à Alger ?

Publié le 19 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Alger annonce, avec conviction, la tenue, les 23 et 24 décembre, d’un sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA), ensemble régional regroupant l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Depuis 1994, les multiples tentatives de réunir les cinq chefs d’État ont échoué, et l’UMA est tombée dans un coma profond. Le désaccord entre l’Algérie et le Maroc au sujet de l’avenir du Sahara occidental en est la principale cause. Malgré la délicatesse de ce dossier, les diplomates algériens semblent, cette fois-ci, confiants. « Le sommet se tiendra même en l’absence du roi Mohammed VI, affirme Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. L’intérêt de chaque pays pour l’édification du Maghreb sera révélé par son niveau de représentation. »
Le président Abdelaziz Bouteflika a même mis à contribution son directeur de cabinet, le général Larbi Belkheir, pour réussir « son » sommet. Belkheir a été dépêché en Mauritanie et en Tunisie pour convaincre les présidents Ould Taya et Ben Ali de répondre favorablement à son invitation. Pourquoi le chef de l’État algérien s’obstine-t-il à organiser une rencontre qui, même si elle se tient, sera probablement sans lendemain ? « Boutef », en premier lieu, est pressé de passer le témoin de la présidence en exercice d’une coquille vide. La seconde raison est liée aux pressions extérieures. L’Union européenne, particulièrement la France, et les États-Unis poussent les Nord-Africains à avancer vers l’intégration économique. Qu’il réussisse son sommet ou non, le président algérien pourra toujours dire qu’il n’a pas ménagé ses efforts pour satisfaire les demandes européennes et américaines.

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