Sharon-la-guerre

Publié le 22 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

« Stratagème ». Avec ce terme, le 8 décembre, Ariel Sharon a balayé l’appel du président syrien Bachar el-Assad à une reprise des pourparlers de paix (voir pp. 83-88). C’est une ruse, a-t-il poursuivi, pour que Washington relâche sa pression sur Damas. « Avant de relâcher la pression sur la Syrie, cette dernière devra déporter les quartiers généraux de toutes les organisations terroristes et fermer leurs bases d’entraînement. Elle devra expulser la Garde révolutionnaire irakienne et démanteler le système de missiles qui couvre toute la partie septentrionale d’Israël. » Alors, conclut Sharon sans se soucier de la contradiction, « Israël sera disposé à négocier sans préconditions [sic] sur l’avenir du plateau du Golan ».
Mais il y a peut-être plus grave. Selon un rapport confidentiel d’Aman, le service de renseignements militaire israélien, qui a filtré à l’Ouest et précisé par une « source bien placée », Sharon aurait été convaincu par le chef du Mossad, Meir Dagan, qu’il y a aujourd’hui une brève « fenêtre d’opportunité » (comme on dit en franglais) permettant à Israël de détruire l’armée syrienne. Cette occasion tiendrait à la disposition de l’administration Bush à laisser Israël « combattre le terrorisme », même au prix d’une attaque contre la Syrie. Cela pour une courte période de temps : après quoi la « fenêtre » serait fermée.
On en trouverait une confirmation dans les récents propos de Shaul Mofaz à Washington. Les « jets » israéliens, a-t-il déclaré, ont volé à vitesse supersonique au-dessus du palais présidentiel de Damas, en guise d’avertissement. « Il semble que le président n’ait pas reçu le message, a-t-il ajouté, et nous pouvons avoir besoin de lui en envoyer un autre. »

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