Législatives en Tunisie : sept enseignements à retenir d’un scrutin inquiétant
Victoire relative des islamistes d’Ennahdha, débâcle des partis centristes, des modérés et de la gauche, casse-tête pour la nomination du futur chef du gouvernement… Jeune Afrique vous résume les sept principaux enseignements – et inquiétudes – après les élections législatives du dimanche 6 octobre.
• Désintérêt des électeurs
À 16 heures dimanche 6 octobre, à grands renforts de communiqués, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) bat le rappel en invitant les citoyens à aller voter. Un message d’urgence dû à la faible fréquentation des bureaux de vote, et qui réussit finalement à faire passer le taux de participation de 23,49 % en début d’après-midi à 41,3 % à la fermeture des bureaux, à 18 heures. Certains dénoncent l’absence de campagne de sensibilisation au vote, tandis que d’autres évoquent un ras-le-bol « des discours et de la politique ».
• Les centristes, les modérés et la gauche balayés
La tendance qui s’est profilée au premier tour de la présidentielle se confirme. Les partis à tendance centriste ou modérée ont été balayés, ainsi que la gauche dans son ensemble. Non seulement leurs programmes n’ont pas trouvé preneur, mais il leur est également reproché de ne pas se distinguer les uns des autres et de ne pas avoir constitué une même alliance.
En lieu et place de Nidaa Tounes et du Front populaire, des radicaux représentant différents mouvements, soit révolutionnaires et nationalistes, soit conservateurs
Une situation due notamment au morcellement en micro partis, à droite, de Nidaa Tounes – qui n’est plus crédité que d’un à quatre sièges – , et à gauche, du Front populaire. En leur lieu et place, des radicaux représentant différents mouvements, soit révolutionnaires et nationalistes, soit conservateurs – quand ce n’est pas les deux à la fois.
Bien s’informer, mieux décider
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